La LTDH défend le droit à la santé
La ligue tunisienne pour la défense des droits de l’homme (LTDH) a tenu le ministère de la santé et le gouvernement pour responsables de la crise du manque des médicaments en Tunisie.
Représentant la coalition de la société civile pour la défense des établissements publics de la santé, la LTDH a appelé, dans un communiqué publié hier, le gouvernement à payer les redevances de la Pharmacie centrale auprès des hôpitaux publics et de la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM).
La coalition a revendiqué aussi une application immédiate des mesures nécessaires permettant d'appuyer les différentes structures de la santé pour répondre à leurs besoins en médicaments et équipements.
La lutte contre la contrebande des médicaments et toute forme de corruption dans le secteur des médicaments à travers le contrôle des circuits et de la chaine de distribution, figure également parmi les revendications mentionnées dans ce communiqué. S'agissant du volet de communication, la coalition rappelle le droit du citoyen à l'information et des politiques suivies par l’etat en matière de médicaments aussi bien en situation normale qu'en crise.
Une commission d’enquête, présidée par une personnalité indépendante opérant en partenariat avec les différentes parties concernées, doit être également créée afin de déterminer les causes de cette crise, a encore ajouté la coalition.
Selon la même source, le gouvernement doit exprimer officiellement son engagement de sauvegarder la pharmacie centrale et ses prérogatives afin de préserver la sécurité sanitaire du tunisien en matière de médicament.
Une agence pour la gestion des stocks
Pourtant, et poursuivant sur sa lancée dans la fuite en avant, le ministre de la Santé, Imed Hammami, a indiqué, dans une déclaration à la presse en marge d'une cérémonie de signature d'une convention avec le club El Bassar que le stock stratégique des médicaments a connu une amélioration, a indiqué jeudi.
Il a indiqué qu'une agence chargée d'assurer la bonne gestion des médicaments sera créée, soulignant qu'il n'existe aucune volonté de céder la pharmacie centrale.
Il a souligné que la pharmacie centrale sera dotée par un système de bonne gouvernance, précisant que ses ressources financières seront également renforcées conformément aux décisions prises par le conseil ministériel du 11 juin 2018.
Par ailleurs, le ministre a souligné la nécessité de lutter contre la contrebande des médicaments. La pharmacie centrale a assuré mardi que l'importation des médicaments reprendra son cours normal au cours de cette semaine, précisant que ces médicaments sont surtout ceux qui ont connu récemment une perturbation au niveau de la distribution.