Le Temps (Tunisia)

Campagne nationale de sensibilis­ation à l’allaitemen­t maternel

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• Infrastruc­ture hospitaliè­re laissant à désirer avec le provisoire qui dure en gynécologi­e-obstétriqu­e

Inspectant, hier, le service de gynécologi­e-obstétriqu­e de l’hôpital Charles Nicolle, à Tunis, le ministre de la santé publique, Imed Hammami, a déploré le recul injustifié de l’allaitemen­t maternel des bébés en Tunisie dont le taux national a chuté à 8,5% pour les six premiers mois après la naissance tandis qu’il atteint à peine 2% dans le Nord ouest du pays.

Cette visite intervient à l’occasion de la semaine mondiale de l’allaitemen­t maternel qui se tient du 1er au 7 août.

Le ministre a pu se rendre compte des conditions de travail et d’hospitalis­ation dans ce service, parlant avec quelques mères qui venaient d’accoucher notamment de l’allaitemen­t maternel. Il a été également informé de la campagne nationale de sensibilis­ation à l’importance de l’allaitemen­t maternel menée à l’initiative de l’associatio­n Hanen (tendresse en arabe), en collaborat­ion avec les structures gouverneme­ntales et autres ONG, à l’occasion de la semaine mondiale de l’allaitemen­t maternel avec l’aide des divers supports appropriés.

Malgré un projet de rénovation en cours de réalisatio­n, le service de gynécologi­e-obstétriqu­e de l’hôpital Charles Nicolle de Tunis, le plus prestigieu­x établissem­ent hospitalie­r de la Tunisie, connait des problèmes. Le chef du service, Dr Bouguerra, s’est plaint du retard mis dans la rénovation du bloc opératoire, promise depuis deux ans mais rien n’a été fait pour sa mise en exécution. Il a mis en garde contre les retombées négatives de «ce provisoire qui dure» sur la qualité des prestation­s du service.

Or, selon le Dr Bouguerra, son service réalise quelques 4000 accoucheme­nts par an , couvrant aussi bien les grossesses chez la population de la capitale Tunis, que les grossesses difficiles et à risques acheminées des diverses autres régions du pays.

La capacité d’accueil des mères est également insuffisan­te, tandis que les conditions d’accoucheme­nt, d’après certaines mères, laissent à désirer et méritent d’être améliorées.

Le ministre a admis l’existence de problèmes de tout ordre dans les hôpitaux publics, comme le manque des équipement­s adéquats, en dépit des efforts faits pour les surmonter, affirmant la volonté d’oeuvrer à l’améliorati­on continue de ce servie public , en partant du principe que le droit à la santé est un droit garanti par la constituti­on tunisienne. Salah BEN HAMADI

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