Les militants dénoncent l'interception d'un bateau anti-blocus
La marine israélienne a arraisonné le 29 juillet le navire «Al-awda», principale embarcation d'une «flottille de la liberté» battant pavillon norvégien dans les eaux internationales, qui visait à alerter sur la situation des 1,8 million d'habitants de l’enclave palestinienne.
Relâchée après quatre jours de détention dans une prison en Israël, la Française Sarah Katz, 68 ans, est arrivée jeudi matin à l’aéroport de Roissy par un vol en provenance de Tel-aviv. La militante avait été arrêtée avec les 21 autres passagers du bateau Al-awda («le retour») qui se dirigeait vers Gaza. La marine israélienne avait arraisonné dimanche la principale embarcation de la «flottille de la liberté» battant pavillon norvégien. L’interception des trois bateaux partis de Palerme, en Sicile, le 19 juillet, a eu lieu dans les eaux internationales, selon les militants à l’initiative de cette opération, originaires de 15 pays différents.
Attirer l’attention
«Cette attaque illégale et violente contre un bateau pacifique transportant du matériel médical s’est produite à 50 miles marins des côtes israéliennes», dénonce Pierre Stambul, le compagnon de Sarah Katz dans la vie comme dans le militantisme. Adhérent de l’union juive française pour la paix (UJPF), l’une des ONG associées à la «flottille de la liberté», le couple de retraités est mobilisé «pour la Palestine, parce que juifs et non bien que juifs, au nom de notre mémoire», fait valoir ce fils d’une famille de déportés.
A défaut de pouvoir briser le blocus de la bande de Gaza par Israël et par l’egypte depuis dix ans, l’objectif des militants était de le dénoncer en attirant l’attention internationale sur la situation des 1,8 million d’habitants de l’enclave palestinienne. Ce n’est pas la première fois qu’une flottille fait une telle tentative. Entre 2008 et 2016, des militants internationaux ont envoyé 31 navires vers Gaza, chaque fois interceptés par la marine israélienne avant d’atteindre leur destination.