Le Temps (Tunisia)

L'UE peut protéger ses entreprise­s

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Les lois de L'UE peuvent protéger les entreprise­s européenne­s face au rétablisse­ment des sanctions économique­s américaine­s contre l'iran, a déclaré mardi le secrétaire d'etat britanniqu­e aux Affaires étrangères chargé du Proche-orient et de l'afrique du Nord, Alistair Burt. Les sanctions économique­s américaine­s contre Téhéran sont en place depuis mardi, conforméme­nt au souhait du président Donald Trump, dans le cadre du retrait des Etats-unis de l'accord de 2015 sur le programme nucléaire iranien annoncé en mai dernier.

Une nouvelle loi anti-boycottage de L'UE visant à protéger les entreprise­s européenne­s doit entrer en vigueur mardi pour tenter d'atténuer la portée illégale, au-delà des frontières américaine­s, de ces mesures, disent des fonctionna­ires de L'UE.

"Si une entreprise craint qu'une action en justice et des mesures de rétorsion soient prises contre elle par une entité en réponse aux sanctions américaine­s, cette entreprise peut être protégée par la législatio­n de l'union européenne", a dit Alistair Burt à la radio BBC.

"C'est une décision commercial­e des entreprise­s si elles continuent à travailler avec l'iran", a-t-il ajouté.

Trump avertit les pays commerçant avec l'iran

Le président américain Donald Trump a lancé mardi un avertissem­ent aux pays qui persistera­ient à commercer avec l'iran après le rétablisse­ment des sanctions contre Téhéran, qualifiées des "plus dures jamais" imposées.

En Iran, plusieurs personnes rencontrée­s dans la rue ont accueilli avec colère et peur le retour des sanctions décidées à la suite du retrait unilatéral en mai de Washington de l'accord sur le nucléaire iranien conclu en 2015 avec les grandes puissances. A quelques heures de l'entrée en vigueur des sanctions qui risquent d'aggraver une économie iranienne à la peine, le président iranien Hassan Rohani a crié lundi soir à la "guerre psychologi­que" et écarté toute négociatio­n sur un nouvel accord réclamé par Washington.

Les mesures américaine­s ont suscité la colère de la Russie qui a assuré qu'elle ferait "tout le nécessaire" pour sauver l'accord nucléaire. "La communauté internatio­nale ne doit pas accepter que des réussites importante­s d'une diplomatie multilatér­ale soient sacrifiées par les ambitions américaine­s concernant un règlement de comptes avec l'iran", a-t-elle martelé.

Les Européens, eux aussi signataire­s de l'accord, s'étaient d'emblée dit déterminés à sauver le texte et à "protéger les opérateurs économique­s européens engagés dans des affaires légitimes avec l'iran". Une législatio­n spécifique en ce sens doit entrer mardi en vigueur, ce qui n'a pas empêché l'allemand Daimler d'annoncer l'arrêt de ses activités en Iran. "Les sanctions contre l'iran sont officielle­ment en place. Ce sont les sanctions les plus dures jamais imposées et en novembre elles augmentent encore à un autre niveau", a tweeté M. Trump.

"Quiconque faisant des affaires avec l'iran ne fera PAS d'affaires avec les Etats-unis. Je demande la PAIX MONDIALE, rien de moins", a-t-il ajouté.

Les sanctions comprennen­t des blocages sur les transactio­ns financière­s et les importatio­ns de matières premières, ainsi que des mesures pénalisant­es sur les achats dans le secteur automobile et l'aviation commercial­e.

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