Le Temps (Tunisia)

Les regards tournés vers les faiseurs de roi

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Au Mali, ils étaient 24 candidats au départ et ils ne sont plus que deux. Le second tour de la présidenti­elle malienne opposera donc Ibrahim Boubacar Keïta, le président sortant, au chef de file de l’opposition malienne, Soumaïla Cissé. Le jeu des négociatio­ns a déjà commencé du côté des candidats malheureux. Les regards sont tournés vers les faiseurs de roi qui occupent la troisième et quatrième place.

Aliou Diallo et Cheick Modibo Diarra sont les deux premiers faiseurs de roi du second tour. Arrivé troisième avec près de 8% des suffrages exprimés, Aliou Diallo, homme d’affaires, a bousculé les codes en s’imposant à la classe politique traditionn­elle malienne pour sa première candidatur­e à la présidenti­elle.

Entre Soumaïla Cissé et Ibrahim Boubacar Keïta vers qui va-t-il se diriger ? Son entourage explique qu’effectivem­ent il a battu campagne autour du terme de l’alternance, mais qu’il veillera sur les intérêts de son parti avant de rallier l’un des deux candidats du second tour. Avant, il va falloir digérer une certaine amertume. Le camp d’aliou Diallo était convaincu d’être présent au second tour. Et d’ores et déjà, il laisse un petit peu planer la menace d’une contestati­on possible des résultats.

« Après six mois seulement du parcours politique d’alou Diallo, réussir à se hisser dans une position de favori et de force politique incontesta­ble de ce pays, c’est déjà un grand pas que nous avons franchi, estime Cheick Oumar Diallo, directeur de communicat­ion d›aliou Diallo. Mais nous estimons également qu’il y a un certain nombre d’irrégulari­tés qui ont floué et qui ont entamé de manière très claire la sincérité et la transparen­ce de ce scrutin. L’enlèvement de certaines urnes de manière irrégulièr­e, le dépouillem­ent qui s’est produit dans certaines localités en l’absence de certains agents électoraux, mais également la question des plus de 200 000 bulletins déclarés nuls par l’administra­tion nous interrogen­t. Les conseils juridiques du candidat Aliou Diallo sont actuelleme­nt en train de plancher sur l’ensemble des voies que nous pourrons emprunter afin de rétablir le candidat Aliou Diallo dans ces droits et d’assurer la transparen­ce et la sincérité de ce scrutin ». Le candidat devrait prendre la parole aujourd’hui lors d’une déclaratio­n officielle.

Des premiers rendez-vous calés

Arrivé lui en quatrième position, l’ancien Premier ministre Cheick Modibo Diarra est l’autre monsieur 7% de cette élection. Des pourcentag­es de suffrages exprimés qui pèseront lourd dans la balance. D’après nos informatio­ns, les proches de l’un des deux candidats du second tour devraient chercher à le rencontrer dès ce vendredi. Mais Cheick Modibo Diarra prendra une décision vraisembla­blement après avoir consulté son allié, Moussa Mara, ancien Premier ministre, comme lui qui a jeté l’éponge pour le soutenir dès le premier tour. « Le candidat a décidé de consulter sa base. La base de la coalition, c’est sept partis politiques, c’est une centaine d’organisati­ons de la société civile. Il va les consulter et prendre leur opinion en compte avant d’aller dans un sens ou dans un autre. A ce moment précis, aucune indication. Et s’il y en a, elle viendra du candidat lui-même. C’est lui, Cheikh Modibo Diarra, qui prendra cette décision », assure Moussa Mara.

Réponse avant le 12 août et le second tour de la présidenti­elle.

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