Le Temps (Tunisia)

Tsipras s’engage à lutter contre les constructi­ons illégales

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Le Premier ministre grec s’est dit hier déterminé à lutter contre «le chaos» des constructi­ons illégales, problème endémique dans le pays, après le récent incendie meurtrier dans l›est d›athènes, et a annoncé une vingtaine de mesures pour y faire face.

«Le chaos de la constructi­on incontrôlé­e qui menace des vies humaines ne peut plus être toléré», a martelé Alexis Tsipras, après une réunion avec les autorités locales et la préfecture d’attique.

Le gouverneme­nt met surtout en cause «les constructi­ons illégales, (...) un fléau» qui existe depuis des années, pour l’incendie de forêt du 23 juillet, qui a fait 91 morts, selon un dernier bilan provisoire, dans les stations balnéaires de Mati et Rafina, construite­s dans les années 1960, la plupart du temps sans plan urbain.

Opposition et médias accusent cependant le gouverneme­nt de «mauvaise gestion» et de «manque de coordinati­on entre police et pompiers».

Une trentaine de blessés étaient toujours hospitalis­és mardi, dont six en état critique.

De nombreuses victimes ont été carbonisée­s soit dans leurs voitures lors d’énormes embouteill­ages formés dans les ruelles de ces villages, soit en cherchant l’accès à la côte, souvent bloqué par des constructi­ons et des clôtures illégales.

«Tout ce qui détruit les forêts et les côtes, tout ce qui représente un danger pour les vies humaines sera détruit. C’est notre dette envers les victimes mais aussi envers les survivants et les génération­s suivantes», a dit le Premier ministre.

Il a annoncé que les services compétents allaient prochainem­ent procéder «à la destructio­n de 3.200 bâtiments illégaux, signalés déjà comme destructib­les» à travers le pays.

Une vingtaine de mesures seront mises en place, a-t-il dit, notamment un renforceme­nt du budget de la prévention des incendies de forêt, la destructio­n de bâtiments situés dans des zones littorales, un reboisemen­t.

Pour répondre aux critiques, M. Tsipras a limogé la semaine dernière le ministre adjoint de la Protection du citoyen, Nikos Toscas. Et, dimanche et lundi, les chefs de la police, des pompiers et de la Protection civile ont été remplacés.

«Nous ne pouvons ni revenir en arrière et changer les carences et les erreurs du passé ni contrôler les phénomènes climatique­s extrêmes. Ce qu’on peut faire c’est d’agir (...) et d’être mieux préparés», a-t-il dit, en s’engageant à pousser «l’enquête à fond» pour éclaircir les raisons du drame.

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