Le Temps (Tunisia)

Voyage au coeur de la musique alternativ­e avec «Wust El Balad»

Soirée de charme au Festival Internatio­nal de Hammamet

- Kamel BOUAOUINA

On a souvent tendance à penser (à tort) que la musique égyptienne se limite aux classiques, à la musique traditionn­elle et à la pop que proposent certaines starlettes. Mais on a oublié la musique undergroun­d, alternativ­e, engagée ou révolution­naire pour certains, qui a réussi à fédérer autour d'elle de plus en plus d'adeptes. Plusieurs groupes comme Wust El Balad se sont lancés dans l'aventure de l'undergroun­d musical arabe. Ces jeunes artistes ont pu élever la voix, chanter, et se faire connaitre. Qu'elle soit le résultat d'un long combat social depuis les années 1990 ou qu'elle soit fortement impulsée par les révolution­s arabes, la nouvelle scène arabe et alternativ­e gagne du terrain. Des festivals s'organisent, des artistes sont invités, multicultu­ralisme oblige. La musique alternativ­e est devenue un symbole de créativité sur fond de résistance au conformism­e artistique. Wust El Balad a été fondé en 1999. Ce groupe combine des musiques traditionn­elles arabes et la musique jazz pour faire un rythme que le groupe appelle du soft rock.il est formé de 7 membres: Adham El Saeid, Hany Adel, Ahmed Omran, Ahmed Omar, Asaad Nessim, Ehab Abdel Hameed dit Bob et Mohammed Gamal Al Din dit Mizo. Ils ont passé une agréable soirée au Festival Internatio­nal de Hammamet. Ceux qui ne les connaissai­ent pas, ont été surpris de découvrir un son nouveau, une empreinte particuliè­re loin du meanstream habituel de ce que nous avons l'habitude de recevoir comme culture orientale. Avec Wust El Balad point de rythmes sirupeux du Moyen Orient mais des rythmes soutenus et syncopés où s'entrecrois­ent rock, pop-music et jazz.

On a souvent tendance à penser (à tort) que la musique égyptienne se limite aux classiques, à la musique traditionn­elle et à la pop que proposent certaines starlettes. Mais on a oublié la musique undergroun­d, alternativ­e, engagée ou révolution­naire pour certains, qui a réussi à fédérer autour d’elle de plus en plus d’adeptes. Plusieurs groupes comme Wust El Balad se sont lancés dans l’aventure de l’undergroun­d musical arabe. Ces jeunes artistes ont pu élever la voix, chanter, et se faire connaitre. Qu’elle soit le résultat d’un long combat social depuis les années 1990 ou qu’elle soit fortement impulsée par les révolution­s arabes, la nouvelle scène arabe et alternativ­e gagne du terrain. Des festivals s’organisent, des artistes sont invités, multicultu­ralisme oblige. La musique alternativ­e est devenue un symbole de créativité sur fond de résistance au conformism­e artistique. Wust El Balad a été fondé en 1999. Ce groupe combine des musiques traditionn­elles arabes et la musique jazz pour faire un rythme que le groupe appelle du soft rock.il est formé de 7 membres: Adham El Saeid, Hany Adel, Ahmed Omran, Ahmed Omar, Asaad Nessim, Ehab Abdel Hameed dit Bob et Mohammed Gamal Al Din dit Mizo. Ils ont passé une agréable soirée au Festival Internatio­nal de Hammamet.. Ceux qui ne les connaissai­ent pas, ont été surpris de découvrir un son nouveau, une empreinte particuliè­re loin du meanstream habituel de ce que nous avons l’habitude de recevoir comme culture orientale. Avec Wust El Balad point de rythmes sirupeux du Moyen Orient mais des rythmes soutenus et syncopés où s’entrecrois­ent rock, popmusic et jazz. Des sons en constante évolution qui confirment le style singulier de Wust El Balad. Leur musique est énergétiqu­e, festive, militante, brassant des rythmes de rock, country, hip hop teintées par la "cuivraille".. Ils ont ramené un peu du Caire dans leurs morceaux, la profondeur d’une musique profondéme­nt marquée par un cachet local mais totalement ouverts aux multiples fusions. Les textes, tissés à la musique, relatent les tranches de vies et le militantis­me du groupe. Audelà des rythmes et des notes, il y a un message. Ils parlent du quotidien, des choses simples de la vie. Ils ont donné à leur concert des allures grandioses grâce notamment à un sans faute de la régie technique qui a bien maîtrisé l’intensité sonore et le gros son propre au genre musical choisi. Le public, a assisté à un spectacle de haute facture servi par une harmonisat­ion soumise à des arrangemen­ts bien travaillés. Il y a eu de très belles chansons, de rythme et de percussion. Le public composé surtout de jeunes était sous le charme soumis à la ferveur sans trop demander pourquoi ni comment Wust El Balad arrivait à communique­r l'émotion, le plaisir à la fois et l'envie de danser, et d'écoute. Sensationn­elle et envoûtante, la soirée était rock, bleue et pop. Comme une vraie bête de scène, ces égyptiens allumaient et rallumaien­t les gradins, en alternant leur talent d'improvisat­ion et leur technique vocale impression­nante. L'ambiance explose au son des guitares. Batterie, clavier et guitares, beaucoup de talent, de fougue et de passion suffisent pour nous transmettr­e toute la flamme de cette nuit bien animée par ces musiciens. L'assistance a beaucoup apprécié une musique épurée de tout tapage sonore. Les notes étaient claires et chaque instrument était audible d'où une exécution équilibrée, oeuvre de virtuoses confirmés. Le public emballé, a tenu à saluer ces solistes par des bravos et des applaudiss­ements. A mesure que l'on avance dans le temps, l'ambiance se fait plus festive, le rythme plus tonique surtout. Un vrai dialogue entre les musiciens dans ce décor enchanteur et cette magie du lieu.

 ??  ??
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Tunisia