L'onu veut négocier sur un gouvernement de transition
Les discussions prévues le mois prochain entre les parties en conflit au Yémen seront consacrées principalement à un accord de gouvernement de transition et au désarmement des combattants, a déclaré Martin Griffiths, émissaire spécial de l'onu, samedi.
Griffiths tente de mettre fin à ce conflit qui a fait plus de 10.000 morts et placé le pays au bord de la famine.
Des consultations doivent débuter le 6 septembre à Genève sur le cadre des pourparlers de paix et sur des mesures d'établissement de la confiance.
"Nous allons en premier lieu tenter de parvenir à un accord entre le gouvernement yéménite et les Houthis sur les questions essentielles de fin de la guerre et d'un gouvernement d'unité nationale auquel tout le monde participe", a dit Griffiths au journal saoudien Al Aousat.
"Cela va exiger un accord signé qui prévoit une phase de transition politique sous un gouvernement d'union nationale et la mise en place de dispositions sécuritaires pour le retrait et le désarmement de tous les groupes armés au Yémen", a-t-il ajouté.
Ces consultations devront conduire à des négociations directes.
La coalition des pays arabes sunnites sous commandement saoudien et soutenue par les Occidentaux intervient depuis 2015 contre les milices chiites Houthies alignées sur l'iran afin de rétablir le gouvernement en exil du président Abd Rabbou Mansour Hadi.
Pour l'instant, les démarches menées par Griffiths ont évité une attaque de la coalition contre le port d'hodeïda tenu par les miliciens chiites et principal point d'entrée de l'aide humanitaire dans le pays.
Les précédentes initiatives de l'onu en vue d'un règlement du conflit se sont toutes soldées par des échecs dans cette guerre qui est un affrontement indirect entre l'arabie saoudite et l'iran.
Les derniers entretiens en date en 2016 s'étaient conclus par un retrait du gouvernement Hadi après le rejet par les Houthis de la proposition de l'onu demandant aux miliciens de quitter les trois principales villes du pays dont la capitale Sanaa avant d'entamer des négociations pour former un gouvernement.