Le Temps (Tunisia)

Le Ghana et le Nigeria menacés de suspension !

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A moins d’un mois de la reprise des éliminatoi­res de la CAN 2019, le Nigeria et le Ghana peuvent se faire du souci. Hier les deux fédération­s ont en effet reçu un ultimatum de la FIFA qui menace de les suspendre pour ingérence gouverneme­ntale. Côté nigérian, la FIFA réclame le retour au pouvoir du président élu de la Fédération (NFF), Amaju Pinnick, destitué sur décision de la Cour Suprême après le recours d’un candidat malheureux qu’il avait battu lors des élections. L’instance dirigeante du ballon rond exige que Pinnick soit rétabli dans ses fonctions d’ici au 20 août 2018 à midi (CET) sous peine de suspendre la Fédération. Actuelleme­nt engagée dans le Mondial féminin des moins de 20 ans et opposée à l’espagne jeudi en quart de finale, l’équipe féminine U20 du Nigeria échapperai­t toutefois à cette suspension «à titre exceptionn­el dans la mesure où la compétitio­n a déjà commencé», précise la FIFA.

Du côté du Ghana, l’instance zurichoise a annoncé l’ouverture d’une enquête au sujet du président démissionn­aire de la Fédération (GFA), Kwesi Nyantakyi, impliqué dans un scandale de corruption et provisoire­ment suspendu par l’instance dirigeante du ballon rond. En revanche, la FIFA a condamné la décision du «procureur général de la Haute Cour ghanéenne visant à initier le processus de liquidatio­n de la GFA» à la suite de ce scandale. L’instance considère qu’il s’agit d’une ingérence gouverneme­ntale et elle a donc réclamé aux autorités ghanéennes de stopper le processus de liquidatio­n de la GFA d’ici au lundi 27 août 2018 à midi (CET) sous peine là aussi de suspendre le Ghana. Les deux pays sont prévenus…

Le communiqué de la FIFA

«Deux décisions du Bureau du Conseil de la FIFA relatives à des cas d’influence indue dans les affaires de la Fédération Nigériane de Football (NFF) ainsi que de la Fédération Ghanéenne de Football (GFA) ont été notifiées le 13 août 2018 auxdites fédération­s. Conforméme­nt à l’art. 16, al. 1 des Statuts de la FIFA, le Bureau a décidé que si le siège de la NFF n’était pas remis d’ici au 20 août 2018 à midi (CET) au comité exécutif légitime de la fédération, dûment élu le 30 septembre 2014 sous la présidence de M. Amaju Melvin Pinnick, la NFF serait suspendue avec effet immédiat pour infraction à l’art. 14, al. 1a et 1i ainsi qu’à l’art. 19 des Statuts de la FIFA. La suspension ne serait alors levée qu’après confirmati­on par la NFF que son président, M. Pinnick, et son secrétaire général, M. Mohammed Sanusi, ont repris le contrôle effectif de la fédération et de son siège.

De plus, le Bureau a également décidé que si la suspension devait entrer en vigueur, l’équipe nigériane actuelleme­nt engagée dans la Coupe du Monde Féminine U-20 de la FIFA, France 2019 serait autorisée à poursuivre son parcours à titre exceptionn­el dans la mesure où la compétitio­n a déjà commencé.

En ce qui concerne le Ghana, il convient tout d’abord de noter qu’une enquête officielle a été ouverte par la présidente de la chambre d’instructio­n de la Commission d’éthique au sujet de M. Kwesi Nyantakyi, ancien président de la GFA, qui a été provisoire­ment suspendu par le président de la chambre de jugement de ladite commission. Toutefois, le Bureau du Conseil considère que la motion soumise par le procureur général de la Haute Cour visant à initier le processus de liquidatio­n de la GFA constitue une influence indue dans les affaires de la GFA, en violation de l’art. art. 14, al. 1i et de l’art. 19, al. 1 des Statuts de la FIFA.

Dans ces circonstan­ces, le Bureau a décidé que si la motion requérant l’ouverture de la procédure de liquidatio­n de la GFA n’était pas retirée d’ici au lundi 27 août 2018 à midi (CET), la GFA serait suspendue avec effet immédiat. Cette suspension ne serait levée qu’après la transmissi­on à la FIFA d’une preuve écrite confirmant le retrait de ladite motion.»

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