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« L’égalité de l’héritage est le plus gros morceau du rapport de la Colibe, si le président de la République approuve ce changement et décide de le soumettre au parlement, c’est déjà une importante avancée. Nous soumettrons le reste du rapport [celui ayant trait au Code des libertés individuelles] au parlement et il obtiendra la confiance des élus. Le rapport n’a suscité aucune réticence, même le parti Ennahdha l’approuve dans sa totalité ». Bochrabelhajhmida (Présidente de la COLIBE)
« Pas de combat pour la démocratie sans l’égalité et les libertés individuelles. Aborder ces questions montre qui est réellement démocrate dans notre classe politique. Depuis la parution du rapport de la Colibe, nous avons constaté une campagne de dénigrement mise en place par tout un appareil politique. Des parties brandissent le référendum à chaque fois que la cause des libertés des femmes est évoquée. Des parties veulent imposer un consensus politique sur la question des libertés individuelles ! A chaque fois qu’on ouvre le débat sur l’égalité, des parties nous ressortent l’histoire de l’identité et de la spécificité tunisienne, menant des campagnes soutenues par des forces étrangères. Jusqu’à quand ! Aujourd’hui, on demande au Tunisien s’il est d’accord ou non qu’on porte atteinte à son intégrité physique ou s’il veut être traité dignement. Est-ce un sujet qui nécessite un référendum ? Est-ce qu’on demande aux Tunisiens s’ils veulent ou non, recevoir des soins ? ». Yosrafrawes (présidente de l’association tunisienne des Femmes démocrates - ATFD)
« J’ai transmis une liste mise à jour et actualisée aux autorités et au gouvernement comprenant des noms de hauts responsables présumées impliqués dans des affaires de corruption. Certains des noms figurant sur lesdites listes, occupent encore des postes haut rangs. Pire encore, bon nombre d’entre eux ont été promus, par les gouvernements d’habib Essid et de Youssef Chahed, à des postes de responsabilité encore plus importants !
La présence de ces responsables dans des centres de décision, constitue une menace grave pour la gestion de la chose publique dans le sens où ils auraient la latitude d’exploiter cette proximité pour effacer les traces de leurs délits ou exercer des pressions d’intimidation sur ceux qui les avaient dénoncés.
Pourtant, on donne bien les noms de personnes suspectées et citées pour être interrogées par la justice bien avant leur procès, sans oublier les députés qui n’hésitent pas à donner des noms en pâture lors de séances plénières diffusées en direct à la télévision. Chawki Tabib (Président de l’instance Nationale de Lutte Contre la corruption)
Il existe une crise éthique au sein de Nidaa Tounès entre le chef du gouvernement,
Youssef Chahed, et le directeur exécutif du parti, Hafedh Caïd Essebsi, et Machrouûtounes préfère ne pas s’enliser dans de tels conflits.
La situation aujourd’hui nous impose un choix, soit on soutient Youssef Chahed soit on apporte notre appui à Hafedh Caïd Essebsi. Cependant, Machrouû Tounes doit rester à l’écart de ce derby des banlieues entre le chef du gouvernement et le directeur exécutif du parti », précise M. Nasfi.
Il est nécessaire de rassembler la famille centriste et démocrate autour d’un projet commun en vue des prochaines échéances électorales de 2019 tout en tirant des leçons des expériences précédentes comme celle de l’union civile, mais, il existe des négociations en cours entre Machroû Tounès et Nidaa Tounès.
Il est à déplorer, quand même que Nidaa Tounès manque d’institutions et de structures élues démocratiquement, et Machrouûtounes n’est pas prêt à réintégrer Nidaa Tounès sous sa direction actuelle représentée par Hafedh Caïd Essebsi. Hassounanasfi (Député Machroû Tounès)
Ces déclarations ont été accordées à différents médias