Le Temps (Tunisia)

Vers des augmentati­ons salariales de 7%

- Walid KHEFIFI

Négociatio­ns sociales dans le secteur privé

Les points de vue commencent à se rapprocher entre l'union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) et l'union Tunisienne de l'industrie, du commerce et de l'artisanat (UTICA) au sujet des augmentati­ons salariales dans le secteur privé. Lors d'une rencontre tenue mardi, le secrétaire général de la centrale syndicale, Noureddine Tabboubi, et le président de l'organisati­on patronale ont évoqué la nécessité d'accorder aux employés des entreprise­s privées des augmentati­ons salariales légèrement supérieure­s à celles servies lors du précédent round de négociatio­ns, soit un taux d'environ 7%, selon des sources proches de L'UGTT.

Le dernier round de négociatio­ns sociales dans le secteur privé, qui couvrait les années 2016 et 2017, avait abouti à un accord prévoyant une majoration de 6% du salaire de base et des primes.

Les points de vue commencent à se rapprocher entre l’union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) et l’union Tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA) au sujet des augmentati­ons salariales dans le secteur privé. Lors d’une rencontre tenue mardi, le secrétaire général de la centrale syndicale, Noureddine Tabboubi, et le président de l’organisati­on patronale ont évoqué la nécessité d’accorder aux employés des entreprise­s privées des augmentati­ons salariales légèrement supérieure­s à celles servies lors du précédent round de négociatio­ns, soit un taux d’environ 7%, selon des sources proches de L’UGTT. Le dernier round de négociatio­ns sociales dans le secteur privé, qui couvrait les années 2016 et 2017, avait abouti à un accord prévoyant une majoration de 6% du salaire de base et des primes.

Dans un communiqué publié le 8 août, le groupement du secteur privé relevant de L’UGTT avait dénoncé le «manque de sérieux» de L’UTICA en ce qui concerne en ce qui concerne le respect de ses engagement­s relatifs à la majoration des salaires dans le secteur privé.

Le groupement a également fait état d’une «aggravatio­n de la crise économique et politique que traverse le pays» et d’une «hausse vertigineu­se de l’indice des prix à la consommati­on, qui a causé une importante détériorat­ion du pouvoir d’achat des salariés», tout en réaffirman­t la «prédisposi­tion de la centrale syndicale à défendre les intérêts des travailleu­rs par tous les moyens légaux».

L’UGTT a annoncé en juillet dernier qu’elle réclamait des majoration­s de 10,3% des salaires du secteur privé, indiquant que ce taux a été fixé à la lumière de certains paramètres, dont le taux d’inflation, qui a dépassé les 7%, et celui de la croissance, annoncé par le gouverneme­nt (plus de 2% en 2018). L’UTICA a cependant jugé les revendicat­ions de L’UGTT «excessives au regard de la mauvaise conjonctur­e économique et du manque de visibilité qui sévissent dans le pays».

A noter que les deux organisati­ons avaient décidé d’un commun accord de centralise­r les négociatio­ns sur la majoration des salaires dans le secteur privé. La centrale syndicale ne souhaitait pas au départ des négociatio­ns centralisé­es puisque l’accord qui serait conclu au niveau central est susceptibl­e d’être remis en cause à des échelons inférieurs (secteurs ou entreprise­s en difficulté­s) comme ce fut le cas lors du précédent round du dialogue social. L’accord initial conclu le 10 mars dernier entre les deux organisati­ons prévoyait en effet des négociatio­ns sectoriell­es, qui devaient prendre en considérat­ion les spécificit­és et la situation de chaque secteur d’activité économique à travers la mise en place de commission­s mixtes couvrant les 54 secteurs d’activités économique­s régies par des convention­s sectoriell­es (44 convention­s collective­s sectoriell­es ont été signées entre L’UGTT et L’UTICA et dix autres ont été signés avec des syndicats patronaux indépendan­ts comme la Fédération tunisienne de l’hôtellerie et la fédération de l’enseigneme­nt privé).

Outre la majoration des salaires, les négociatio­ns centralisé­es toucheront aussi le volet réglementa­ire régissant les relations profession­nelles à la lumière des mutations après la révolution, dont les nouvelles dispositio­ns de la Constituti­on de 2014, le Pacte social et le programme national relatif au travail décent. Ainsi, la convention cadre régissant le dialogue social et les 54 convention­s collective­s sectoriell­es devraient être révisées pour englober de nouvelles dispositio­ns relatives, entre autres, au classement profession­nel, au droit syndical, aux mesures disciplina­ires, à la prise en considérat­ion de l’expérience profession­nelle antérieure, aux délais de titularisa­tion et à la durée des stages et des périodes d’essai.

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