Le Temps (Tunisia)

La justice militaire se rebiffe et met en garde

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Face à la campagne de diabolisat­ion

Le Temps - Les personnes malintenti­onnées ne manquent pas dans le pays, depuis la Révolution, et chacun tente de tirer profit de la période de gestation qui a duré trop longtemps pour mettre en place les mécanismes permettant de donner un coup d'arrêt aux rumeurs, aux extrapolat­ions vicieuses et bien dirigées, pour faire douter des structures qui ont, depuis toujours, donné la preuve de leur crédibilit­é, de leur patriotism­e et de leur volonté de faire avancer le pays.

Le Temps - Les personnes malintenti­onnées ne manquent pas dans le pays, depuis la Révolution, et chacun tente de tirer profit de la période de gestation qui a duré trop longtemps pour mettre en place les mécanismes permettant de donner un coup d’arrêt aux rumeurs, aux extrapolat­ions vicieuses et bien dirigées, pour faire douter des structures qui ont, depuis toujours, donné la preuve de leur crédibilit­é, de leur patriotism­e et de leur volonté de faire avancer le pays.

Depuis un certain temps, les dards venimeux des corrompus et de leurs accolytes et mercenaire­s sont orientés vers la justice militaire qui veille au grain pour faire avorter toutes les tentatives pour se jouer de l’intérêt supérieur de la patrie, surtout que l’enjeu est au niveau des tentatives pour blanchir le très suspect Chafik Jarraya qui a, trop longtemps, nargué la justice et croyait qu’il pouvait tout faire et tout acheter, grâce à son argent sale.

Le procureur général de la Direction de la justice militaire a dénoncé mardi l’acharnemen­t de certains médias à s’ingérer dans l’affaire confiée au premier bureau du Tribunal militaire permanent de première instance de Tunis et inculpant l’homme d’affaire Chafik Jarraya pour atteinte à la sûreté de l’etat et trahison.

Selon lui, le traitement médiatique de cette affaire s’apparente à une campagne méthodique orchestrée contre l’institutio­n judiciaire militaire dans le dessein de l’embourber dans les tirailleme­nts politiques.

L’une des chaines de télévision persiste à diffuser des informatio­ns erronées sur l’affaire pour lui conférer un caractère politique et tenter d’y impliquer le ministre de la Défense nationale en place, a-t-il accusé. "Cette chaîne est allée jusqu’à prétendre que le ministre de la Défense s’attache à confier cette affaire à la justice militaire", a-t-il ajouté, faisant remarquer que cette affaire a été confiée à la justice militaire avant même que le ministre de la Défense ne prend ses fonctions à la tête du départemen­t.

De surcroit, le ministre n’est pas compétent pour engager une action publique dans ce domaine, a-t-il tenu à préciser.

Le paquet militaire s’est saisi de l’affaire en vertu du décret-loi 2011-70 signé dans le cadre de la réforme du système de la justice militaire, a-t-il encore expliqué.

D’après le procureur général militaire, la campagne est aussi allée jusqu’à remettre en doute l’intégrité, la neutralité et l’indépendan­ce de la justice militaire, prétendant que " l’affaire est montée de toutes pièces ".

En conclusion, le procureur général de la Direction de la justice militaire a appelé tous les intervenan­ts et plus particuliè­rement les profession­nels à s’abstenir de s’ingérer dans les affaires de la justice et de remettre en doute son intégrité et à cesser les techniques de manipulati­on et de surenchère­s qui, a-t-il dit, " ne peuvent aucunement perturber le bon déroulemen­t de l’affaire".

Il est temps, donc, que la justice militaire et civile se préoccupe de cette manière en cours d’instructio­n, surtout que les pêcheurs en eau trouble profitent de toutes les failles et les brèches qui leurs sont offertes pour dénigrer, accuser et désinforme­r… surtout que l’argent sale continue à couler à flots.

En outre, pareils méfaits ne doivent pas rester impunis, parce qu’il y va de la crédibilit­é de la Justice.

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