Le Temps (Tunisia)

Kerkennah aux yeux des photograph­es

Exposition « Pop-up » au Goethe Institut

- Lotfi BEN KHELIFA

Les travaux photograph­iques des participan­ts au workshop « 24h Kerkennah » qui avait eu lieu à l'école Ouled Kacem sur ces îles du 22 au 24 juin 2018 dans le cadre du festival Kerkennah 01, premier festival dédié à la photograph­ie, à la vidéo et aux arts numériques en Tunisie (21-27 juin), ont fait l'objet d'une exposition tenue le 12 août dans le jardin du Goethe Institut, organisate­ur de cet événement. Un flash-back sur cet événement, le premier sur l'île à travers un atelier qui a été dirigé par les photograph­es Maurice Weiss et Stephanies­teinkopf de l'agence de photograph­es berlinoise OSTKREUZ. Et ce sont douze photograph­es en herbe ou profession­nels, toutes génération­s confondues et venant de plusieurs régions de Tunisie, qui avaient réalisé des photos racontant la vie sur l'île, les problèmes et les perspectiv­es de ses habitants. Ce travail a donné lieu à des séries de photos évoquant les femmes pêcheurs, les jeunes résistants, la pollution, le marabout…autant de thèmes pertinents et accrocheur­s. Ainsi, Kerkennah était offerte aux yeux de ces chasseurs d'images insolites qui racontent le quotidien des habitants de ce petit coin de paradis. Mais faut-il signaler que les photos qui ornaient le jardin du Goethe Institut étaient suspendues, tenues par des petites pinces et accrochées sur une sorte de corde à linge.

Les travaux photograph­iques des participan­ts au workshop « 24h Kerkennah » qui avait eu lieu à l’école Ouled Kacem sur ces îles du 22 au 24 juin 2018 dans le cadre du festival Kerkennah 01, premier festival dédié à la photograph­ie, à la vidéo et aux arts numériques en Tunisie (21-27 juin), ont fait l’objet d’une exposition tenue le 12 août dans le jardin du Goethe Institut, organisate­ur de cet événement. Un flash-back sur cet événement, le premier sur l’île à travers un atelier qui a été dirigé par les photograph­es Maurice Weiss et Stephanie Steinkopf de l’agence de photograph­es berlinoise OSTKREUZ. Et ce sont douze photograph­es en herbe ou profession­nels, toutes génération­s confondues et venant de plusieurs régions de Tunisie, qui avaient réalisé des photos racontant la vie sur l’île, les problèmes et les perspectiv­es de ses habitants. Ce travail a donné lieu à des séries de photos évoquant les femmes pêcheurs, les jeunes résistants, la pollution, le marabout…autant de thèmes pertinents et accrocheur­s. Ainsi, Kerkennah était offerte aux yeux de ces chasseurs d’images insolites qui racontent le quotidien des habitants de ce petit coin de paradis. Mais faut-il signaler que les photos qui ornaient le jardin du Goethe Institut étaient suspendues, tenues par des petites pinces et accrochées sur une sorte de corde à linge. Un « Pop-up » ? Cela rappelait les guirlandes qu’on installe à l’occasion des fêtes familiales ou populaires. Et mieux encore, les photos étaient un peu trop petites et rappelaien­t les clichés que les photograph­es d’antan accrochaie­nt dans la chambre noire du temps de la photo argentique. Un petit vent faisait balancer ces photos, si bien qu’on trouvait parfois de la peine à saisir le contenu du cliché. Une exposition pas comme les autres que le public qui s’y était déplacé a apprécié. Il s’agissait des travaux d’aymen Bachrouch sous le thème de l’élévation sauvage des bâtiments, de Bilal Bakraoui sur la pêche nocturne au port El Kraten, de Lilia Ben Zid dans ce même port avec les femmes pêcheurs qui souffrent de la pollution et de l’invasion des crabes bleus, de Safa Chaabane autour d’ »El Kahla », une femme pas comme les autres qui se bat pour vivre et survivre. Il s’agit aussi des photos d’abdelhak Chelly sur M. Fehri Abdelhamid, le conservate­ur du musée des arts et des traditions populaires d’el Abbassia, lieu de naissance du leader national et syndicalis­te fondateur de L’UGTT feu Farhat Hached. Quant à Brahim Guedich, il s’arrête sur le désastre écologique que subit malheureus­ement l’archipel de Kerkennah. De son côté, Ramzi Hadhri met en relief la vente du poisson dans ces contrées. Pour Oussema Hajji, c’est le marabout en ruines de « Sidi Founkhal » qui l’a le plus accroché parmi d’autres où il a avait assisté à une « Zarda. » Et c’est un chantier naval qui a intéressé Riadh Jebabli à El Attaya. Quant à Wejdene Jerbi, elle brosse le portrait de Mme Fatma, une femme kerkenienn­e traditionn­elle. Bilel Kchouk s’attarde sur l’abandon. Enfin, Fayssal Marrekch s’est intéressé aux résistants, les jeunes en l’occurrence, qui font tout leur maximum pour trouver une manière pour survivre. Une exposition d’un soir qui a permis de revenir sur un événement et sur un atelier photo sur les îles enchantere­sses de Kerkennah vues à travers ses deux faces.

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