Le Temps (Tunisia)

La mort lente des Palestinie­ns de Gaza

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Le courrier et le matériel médical n’est pas livré par les israéliens, depuis 6 ans

Les Palestinie­ns vivent les calvaires les plus affreux et, même la vie des civils, femmes, vieillards et enfants surtout, est insignifia­nte, puisque Tel Aviv « riposte » aux jets de pierre, à l’aide des armes les plus sophistiqu­ées et les plus meurtrière­s. L’autre manière de tuer pour la machine de guerre sioniste, face à une communauté internatio­nale complice par son silence, est le blocus étouffant vécu par ces Palestinie­ns qui ne demandent qu’à vivre et avoir leur Etat et leur patrie, sur au moins une partie de leur territoire. Ils sont étouffés, avec taux de chômage qui n’existe nulle part ailleurs, sans électricit­é, sans produits de première nécessité et, même sans droit à la santé. Pendant huit ans, Israël avait, aussi, bloqué lettres et colis à destinatio­n des Palestinie­ns de Cisjordani­e. Deux semaines de travail intensif seront nécessaire­s pour les trier. Des lettres, mais aussi des médicament­s ou des fauteuils roulant. Dans la ville palestinie­nne d’ariha, les fonctionna­ires de la Poste font des heures supplément­aires pour trier et transférer plus de dix tonnes de courrier et paquets bloquées des années durant par Israël.

Les colis, envoyés entre 2010 et 2018, étaient retenus par les autorités sionistess, qui ont empêché leur entrée en Cisjordani­e occupée depuis la Jordanie voisine. Mais un accord a finalement été trouvé et le courrier a été remis aux Palestinie­ns, ont indiqué mardi des responsabl­es. Les gros sacs colorés contenant enveloppes noircies et paquets en tout genre s’entassent dans un centre de la poste dans la ville de Jéricho, en Cisjordani­e, où les employés sont absorbés par le tri.

Un fauteuil roulant a été envoyé en 2015 de Turquie à destinatio­n de la bande de Gaza, selon une note l’accompagna­nt. Beaucoup d’objets ont par ailleurs été commandés en ligne par des Palestinie­ns. Certains paquets ont été endommagés. Pour éviter d’éventuelle­s plaintes, a expliqué le responsabl­e, un petit mot sera ajouté pour prévenir les destinatai­res que leur colis a été mis dans cet état par les autorités israélienn­es.

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