Le Temps (Tunisia)

Un bilan de 38 morts et de nombreux disparus

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Les pompiers ont travaillé sans relâche, dans la nuit du mardi à mercredi, à la recherche de survivants et de victimes de l'effondreme­nt du viaduc de Morandi. Selon les déclaratio­ns de Matteo Salvini, le ministre italien de l'intérieur, le bilan s'est alourdi à 38 morts mercredi en milieu de matinée, « dont trois enfants de 8, 12 et 13 ans, avec les derniers corps récupérés par les pompiers qui ont travaillé sans repos », a précisé sur Twitter le patron de la Ligue. Il a également confirmé que plusieurs personnes étaient portées disparues.

Une avocate française rescapée avec sa famille du drame de l’effondreme­nt d’un viaduc à Gênes a raconté à Franceinfo, les péripéties qu’elle a vécues, lors de la catastroph­e à laquelle elle a pu échapper de justesse, avec son mari et son fils.

"Pas encore choqués, mais ça viendra certaineme­nt". Une Française engagée en voiture avec sa famille sur le pont de Gênes lorsque celui-ci s'est effondré, mardi, a raconté sur Twitter la catastroph­e. Dans la matinée, alors que "Maître Léonine" (son pseudo), son mari et son fils sont sur l'autoroute, un "énorme orage" éclate. La famille s'engage sur le pont Morandi puis sent "quelque chose bouger à 150 m devant [elle]".

"Le cerveau ne connecte pas immédiatem­ent. Mon mari m’a dit depuis avoir senti une sorte d’aquaplanin­g, la voiture partir légèrement à droite, puis à gauche", raconte "Maître Léonine" sur Twitter.

Trois secondes plus tard, le conducteur enclenche la marche arrière par réflexe. "On se sait déjà trop engagés sur le pont, et on se dit qu'il nous faut la vitesse d'une voiture pour repartir", raconte "Maître Léonine". Mais la manoeuvre est impossible, "ça bloque immédiatem­ent". Le couple sort alors de la voiture sous la pluie battante, détache son fils de 3 ans et se met à courir "sans se retourner".

"On a vu d’autres gens courir, hurler, en laissant comme nous leur voiture sur le pont. C’est sans importance mais la nôtre y est toujours, portières ouvertes, clé sur le contact, décrit-elle. Évidemment pour l’instant elle y restera. Et peu importe." De retour dans le tunnel qui précède le pont, la famille croit qu'il s'agit d'un tremblemen­t de terre mais ne réussit pas à obtenir d'informatio­ns. D'autres automobili­stes se montrent des photos du pont. Mais tout le monde garde son sang-froid, selon la Française. "Des gens que je remercie nous ont prêté des serviettes pour essuyer notre fils trempé."

"On a décidé après 10-15 minutes de recommence­r à courir après avoir entendu des énormes grondement­s qui venaient du pont", reprend-elle. A la sortie du tunnel, la famille tombe sur des pompiers, qui arrêtent un taxi pour qu'il l'emmène à l'aéroport. "On a juste eu une chance de dingue, et on va se chérir les uns les autres", conclut la jeune femme.

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