Le torchon brûle entre l’italie et Malte
Le gouvernement italien exige de Malte que l'île accueille 170 migrants secourus dans la nuit de mercredi à jeudi par des garde-côtes transalpins dans la zone de recherches méditerranéenne maltaise.
Le ministre italien de l'intérieur, Matteo Salvini, a réclamé que Malte accueille 170 migrants secourus dans les eaux internationales dans la nuit de mercredi à jeudi dans la zone de recherches du petit pays méditerranéen. Le gouvernement maltais, qui avait laissé mercredi accoster l'aquarius avec 141 migrants à bord après un accord pour les répartir dans plusieurs pays européens, a répliqué que les migrants avaient refusé l'aide d'une vedette maltaise parce qu'ils voulaient gagner l'île italienne de Lampedusa.
Le communiqué furieux de Salvini
"Les Maltais ont ' accompagné' le navire vers les eaux (de recherches et secours) italiennes et un bateau des garde-côtes italiens, sans informer le ministère de l'intérieur, a pris les migrants à bord", a rapporté Matteo Salvini dans un communiqué furieux. "J'ai demandé au navire italien de contacter les autorités maltaises (...) pour qu'elles mettent à disposition un port pour débarquer", a-t-il ajouté. "Après avoir accueilli par mer 700.000 immigrés en quelques années, je pense que l'italie a déjà fait son devoir et aussi celui des autres", a-t-il ajouté.
Mais le gouvernement maltais a assuré que l'embarcation ne présentait pas de "signes de détresse" et "se dirigeait vers Lampedusa, exerçant son droit à la libre navigation en haute mer", quand elle a été prise en charge par les Italiens. "Si les autorités ita- liennes considèrent leur intervention comme une opération de secours, le port sûr le plus proche est Lampedusa", a précisé La Valette, assurant que dans la mesure où les Italiens ne s'étaient "pas préoccupés de la sécurité des migrants quand le bateau était dans la zone de secours libyenne", ils ne pouvaient rien exiger de Malte.