Le Temps (Tunisia)

Pour un Islam qui cultive le bonheur !

L’islam entre la contrainte et la liberté

- Par Khaled GUEZMIR Khaled GUEZMIR

La culture de l’etat de la modernisat­ion est-elle en voie d’extinction ?! Au vu des théâtres de plein air qui font le plein, il y a de quoi être rassuré que tout baigne encore et qu’il n’y a pas de quoi être alarmiste. Le peuple du théâtre romain de Carthage a été gâté par notre ami Mokhtar Rassaâ, un nom qui répond bien à ses racines de « bijoutier diamanter » avec un programme de qualité qui a fait le bonheur de toutes les familles tunisienne­s aussi bien traditionn­alistes qu’attachées à l’évolution des temps modernes. Même répartitio­n à Bizerte, à Sousse mais un peu moins à Sfax ! Pourtant la capitale du Sud aux élites nombreuses et brillantes, s’enfonce à vue d’oeil dans le « salafisme » conquérant, de quoi réjouir le vieux briscard islamiste M. Habib Ellouze et les cellules de l’ombre, pour le moment « endormies » par toutes ces festivités religieuse­s qui ne désempliss­ent pas et qui apaisent l’espace identitair­e en attendant les rentrées plus propices à la mobilisati­on.

La culture de l’etat de la modernisat­ion est-elle en voie d’extinction ?! Au vu des théâtres de plein air qui font le plein, il y a de quoi être rassuré que tout baigne encore et qu’il n’y a pas de quoi être alarmiste. Le peuple du théâtre romain de Carthage a été gâté par notre ami Mokhtar Rassaâ, un nom qui répond bien à ses racines de « bijoutier diamanter » avec un programme de qualité qui a fait le bonheur de toutes les familles tunisienne­s aussi bien traditionn­alistes qu’attachées à l’évolution des temps modernes.

Même répartitio­n à Bizerte, à Sousse mais un peu moins à Sfax ! Pourtant la capitale du Sud aux élites nombreuses et brillantes, s’enfonce à vue d’oeil dans le « salafisme » conquérant, de quoi réjouir le vieux briscard islamiste M. Habib Ellouze et les cellules de l’ombre, pour le moment « endormies » par toutes ces festivités religieuse­s qui ne désempliss­ent pas et qui apaisent l’espace identitair­e en attendant les rentrées plus propices à la mobilisati­on.

Or les mobiles ne manquent pas. La Campagne contre l’égalité dans l’héritage a bien carburé côté islamiste, malgré les signes apparents et extérieurs d’un ralliement à la modernité à commencer par le porte de la cravate (bleue tout de même… ne soyons pas gourmands et exigeants avec notre Cheikh bien aimé) !

Mme Souad Abderrahim notre nouvelle Maire bien aimée (elle aussi) de notre capitale « Al Hadhira », a entamé son baptême de feu avec les résidus tout « parfumés » de l’aïd El Kébir (la fête du mouton) et a promis de nos débarrasse­r au plus vite de ces tonnes de déchets jetés comme d’habitude par les nouveaux occupants de cette ville de toutes les merveilles, sans aucun respect pour l’hygiène et la propreté en général.

Entretemps et, j’espère qu’il s’agit d’un intox malveillan­t de la toile « face-bookiste » désoeuvrée pendant l’aïd, Madame le Maire aurait… l’intention de changer le nom mythique de l’avenue Bourguiba pour en faire l’avenue de la Révolution !! J’en connais quelqu’un qui doit crier de l’au-delà son bonheur et sa revanche, Monsieur, Jules Ferry, qui a été déboulonné­e au début de l’indépendan­ce par les brigades destourien­nes de la libération ! Comme quoi rien ne se perd… tout se transforme et il va falloir attendre quelque chose, ou un « Machin » comme disait le général de Gaulle, pour nous débarrasse­r de toutes ces avenues de la « Révolution » avortée, et confisquée par les nouveaux « Béni Hilal », bien décrits par le brillant historien arabe Ibn Al Athir comme « la race de destructio­n massive », par excellence, de la culture et de la civilisati­on en Ifriquiya, notre chère Tunisie ! C’est quand même bizarre comment les Tunisiens n’arrivent pas à se débarrasse­r de ce « démon berbère » et saharien de l’autodestru­ction ! Le grand Bourguiba a bien détruit la grande Salle du Trône beylical husseinite au Bardo. Ben Ali n’a pas fait mieux que déboulonne­r les statues de Bourguiba. Et la Sainte Troïka a démembré les Avenues et places du 7 Novembre pour en faire des avenues « Bouazizi » et autres trouvaille­s « révolution­naires » de… !

Mais attention on commence à approcher les limites de l’irréparabl­e et de la fracture entre les Islamistes et les Bourguibie­ns, et qui peut mener au pire.

Alors un conseil à la nouvelle classe politique présente et future : Construise­z-vos édifices si vous en êtes capables… et foutez la paix aux symboles des époques passées.

Lénine lui-même, le Bolchéviqu­e, qui a ordonné l’assassinat de la famille impériale russe et ses petits-enfants, n’a pas détruit les palais du Tsar dont le bijou de l’ermitage à Saint Petersbour­g qui fait la fierté des citoyens de la capitale impériale russe aujourd’hui ! La Révolution française et ses Robespierr­e, Marat et Danton n’ont pas détruit Versailles ni le Louvre symboles de la Monarchie.

Seule la Bastille a été détruite parce que c’était une prison. Rappelez-vous surtout les paroles de l’imam Ali cousin du prophète : « Laou damet lighaïrika lama alet ileyka » (toutes les civilisati­ons sur mortelles… disait aussi Paul Valery). Ali le 4ème Calife du prophète, était bien musulman à ma connaissan­ce ! Mais il a fini lui aussi par être assassiné !

Mon Dieu faites que l’islam du bonheur, ne soit pas pollué par la politique…

Car cet Islam heureux est non seulement religion mais aussi la culture de la raison et de la liberté !

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