L’UGTT dénonce de «grandes tergiversations»
Une nouvelle réunion est prévue lundi prochain pour tenter de débloquer la situation
Le secrétaire général de l’union Générale Tunisienne du Travail (UGTT), Noureddine Taboubi, a fait état de «grandes tergiversations» du gouvernement qui empêchent la signature d’un accord sur la majoration des salaires des fonctionnaires et des salariés des entreprises publiques. «Les négociations sociales dans le secteur privé rencontrent quelques difficultés. Il y a aussi de grandes tergiversations dans le dossier des négociations sociales dans le secteur public», a-t-il déclaré. Et d’ajouter : une réunion destinée à débloquer la situation est prévue lundi prochain, et nous espérons qu’elle aboutisse à des résultats positifs».
Le secrétaire général de l'union Générale Tunisienne du Travail (UGTT), Noureddine Taboubi, a fait état de «grandes tergiversations» du gouvernement qui empêchent la signature d’un accord sur la majoration des salaires des fonctionnaires et des salariés des entreprises publiques.
Youssef chahed
«Les négociations sociales dans le secteur privé rencontrent quelques difficultés. Il y a aussi de grandes tergiversations dans le dossier des négociations sociales dans le secteur public», a-t-il déclaré. Et d’ajouter : une réunion destinée à débloquer la situation est prévue lundi prochain, et nous espérons qu’elle aboutisse à des résultats positifs».
Le président du gouvernement, Youssef Chahed, et le secrétaire général de L'UGTT, Noureddine Taboubi, ont signé le 10 juillet l’accord-cadre qui fixe les contours de ces négociations devant aboutir à la majoration des salaires des fonctionnaires et des salariés des diverses catégories des établissements publics (Offices, établissements publics à caractère industriel et commercial, établissements publics à caractère administratif). L’accord-cadre prévoit des négociations couvrant les années 2017, 2018 et 2019 et qui devraient prendre fin le 15 août prochain. Jusque-là, le gouvernement souhaitait que les négociations ne concernent que les années 2018 et 2019, invoquant les fortes pressions
Noureddine Taboubi
sur les finances publiques, tandis que la centrale syndicale refusait de classer 2017 en tant qu’«année blanche».
La signature de cet accord-cadre fait suite à l’obtention du feu vert du groupement du secteur public relevant de L’UGTT pour mener «à titre exceptionnel» des négociations centralisées aussi bien dans le secteur public que dans la fonction publique. Ce groupement s’était jusque-là attaché à des négociations non-centralisées, c'est-à-dire des négociations «au cas par cas» se déroulant entre la direction et le syndicat de base de chaque établissement public.
Mais le groupement du secteur public, qui regroupe les secrétaires généraux des fédérations sectorielles concernées, a accepté la proposition du gouvernement à condition que les négociations concernent l’aspect réglementaire (formules de recrutement, durée de la période stage, procédures de titularisation, sécurité professionnelle, etc.) et ne se limitent pas uniquement à l’aspect financier.
Aux dernières nouvelles, L’UGTT
Samir Majoul
réclame des augmentations salariales de 8%, soit un taux proche de celui de l’inflation. Mais ce taux est déjà jugé «très élevé» par le gouvernement, étant donné que la réduction de la masse salariale dans le secteur public arrive en tête des réformes que recommande régulièrement le Fonds monétaire international (FMI) aux autorités tunisiennes en contrepartie des décaissements des tranches de prêts.
L’institution financière multilatérale a, d’ailleurs, estimé que les négociations sociales centralisées et sectorielles de 2015 ont conduit à des augmentations salariales incompatibles avec la trajectoire de la croissance économique du pays, et elle a recommandé le gel des salaires dans le secteur public. La centrale syndicale estime cependant que le gouvernement doit rejeter les diktats du FMI et autres bailleurs de fonds multilatéraux, afin d’éviter les retombées sociales de certaines mesures impopulaires, indiquant que «la paix sociale a toujours un coût».