Le premier noyau du futur parti de Youssef Chahed ?

Des députés de l'assemblée des représentants du peuple (ARP) ont annoncé, hier, la naissance d'un nouveau bloc parlementaire en vue d'assurer la stabilité politique, de parachever la mise en place des institutions constitutionnelles et de poursuivre la guerre contre la corruption. L'annonce a été faite lors d'une conférence de presse tenue au siège de L'ARP.

Baptisé « la Coalition nationale », ce bloc compte 34 députés provenant de plusieurs parties et tendances politiques : des indépendants, des démissionnaires de groupes parlementaires des mouvements Machrou Tounes et Nidaa Tounes et des députés du bloc de l'union patriotique libre (UPL).

Des députés de l'assemblée des représentants du peuple (ARP) ont annoncé, hier, la naissance d'un nouveau bloc parlementaire en vue d’assurer la stabilité politique, de parachever la mise en place des institutions constitutionnelles et de poursuivre la guerre contre la corruption.

L’annonce a été faite lors d’une conférence de presse tenue au siège de L’ARP. Baptisé « L'alliance nationale », ce bloc compte 34 députés provenant de plusieurs parties et tendances politiques : des indépendants, des démissionnaires de groupes parlementaires des mouvements Machrou Tounes et Nidaa Tounes et des députés du bloc de l'union patriotique libre (UPL).

Parmi les membres de ce nouveau bloc, on peut notamment citer walid Jalled, leila Chettaoui, Sabrine Goubantini, Youssef Jouini, Sahbi ben Fraj, Houda Slim et Bochra Belhaj Hamida.

«Le but de cette initiative est de tenter de surmonter les obstacles entravant le processus des réformes aux plans législatif et exécutif, les projets de loi ainsi que la poursuite de la lutte contre la corruption », a déclaré Mustapha Ben Ahmed, député et porte-parole du bloc. «L'alliance nationale vise à parachever la mise en place des institutions constitutionnelles à travers l’accélération de l'élection des membres de la Cour constitutionnelle et la régularisation de la situation de l'instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE) », a-t-il ajouté. Dans un communiqué publié à l’occasion de la conférence de presse, le nouveau bloc a également indiqué qu’il allait oeuvrer à «assurer la stabilité de toutes les institutions de l’etat en collaboration avec tous les autres groupes parlementaires sans exception ». «L'alliance nationale » a d’autre part annoncé, dans son communiqué, la tenue d’une journée parlementaire, le 7 septembre prochain, pour élaborer sa charte constitutionnelle et son règlement intérieur. Muspatha Ben Ahmed a indiqué à ce propos que de nouveaux députés devraient rejoindre le nouveau bloc à l’occasion de cette journée parlementaire. Selon des bruits de couloirs, une dizaine de députés seraient sur les rangs pour rejoindre ce bloc.

Selon certains observateurs, le nouveau bloc parlementaire serait le premier noyau du futur parti du Chef du gouvernement, Youssef Chahed. Les tenants de cette thèse rappellent que les membres de «la Coalition nationale» ne ratent aucune occasion pour s’opposer fermement au départ de Youssef Chahed, que réclament de nombreux partis comme Nidâa Tounes, et Machrou Tounes, ainsi que organisations nationales, dont l’union Générale Tunisienne du Travail (UGTT). Ils appellent aussi sans cesse à la poursuite de la guerre contre le corruption lancée en mai 2017 par le locataire du Palais de la Kasbah, mais qui semble marquer le pas, en raison de la pression qu’exercent certains partis qui auraient beaucoup à se reprocher. Interrogé à ce propos, Mustapha Ben Ahmed est resté très évasif en affirmant que le nouveau bloc «appartient au Chef du gouvernement, au président du Parlement, à la famille centriste et à la Tunisie».

Le député Tarek Ftiti (UPL) a cependant indiqué que la Coalition nationale n'a aucun lien avec le chef du gouvernement, contrairement à ce qui a été relayé, précisant que sa création «a uniquement pour but d'améliorer le rendement de l'action parlementaire et conférer au parlement davantage d'efficacité».