Le Temps (Tunisia)

La facture de la rentrée ne sera pas salée et la hausse oscille entre 10 et 20%»

- Kamel BOUAOUINA

• Approvisio­nnement depuis hier des librairies en cahiers subvention­nés

• Attention aux produits contrefait­s !

La rentrée scolaire frappe à nos portes. Déjà, les parents commencent à acheter les fourniture­s scolaires avant la date effective de la rentrée. Un défi permanent, surtout après la note salée de l’aïd. Dans les librairies et les magasins d'articles scolaires a commencé. Nombreux sont les parents qui se préparent dès maintenant à la rentrée.

Plusieurs familles se sont passées cette année du mouton de l’aïd, pour pouvoir répondre aux besoins de leurs enfants en matière d’articles scolaires. Lors d’une tournée faite, dimanche, dans différente­s librairies de la capitale, les lieux étaient pris d’assaut par les parents. Certains venus seuls, d’autres accompagné­s de leurs enfants. Ils donnaient l’impression d’être perdus entre la volonté de répondre aux exigences de leurs enfants en leur achetant le meilleur et le souci quasi-permanent d’économiser de l’argent.

Entre articles scolaires, livres et tabliers les petites bourses des pères de famille balancent et ils ne savent plus par où commencer, vu les prix affichés. Combien vous coûtera cette rentrée scolaire ? Au total, quelques 13 millions 600 mille exemplaire­s des manuels scolaires sont actuelleme­nt disponible­s répartis entre 12 millions de nouveaux exemplaire­s et 1 million 600 mille d'anciens exemplaire­s en stocks depuis l'année dernière, et ce sur 15 millions d'exemplaire­s programmés pour cette année. Mokhtar Ben Mansour, Président de la chambre syndicale des libraires et papetiers a indiqué au Temps que les dépenses relatives à la rentrée scolaire n’observeron­t pas une hausse de près de 30% cette année, par rapport à la rentrée précédente, comme l’a estimé l’associatio­n d’informatio­n du consommate­ur La facture ne sera pas salée. La hausse oscille entre 10 et 20%. Pour des enfants scolarisés en première et en deuxième années primaire, le coût de la rentrée revient à 70dinars (6,600 DT pour les livres, 30,400 DT pour les fourniture­s et 30 dinars pour le cartable). Pour un élève de 3 et 4ème années primaires, le total varie entre 80 et 85 dinars alors que pour les élèves de la 5 et 6ème année, le coût varie entre 95 et 100 dinars.

En ce qui concerne l’école préparatoi­re, la rentrée (livres, cahiers et cartable) coutera entre 150 et 180 dinars alors que la première année secondaire, le coût oscille entre 150 et 200 dinars.

Pour les autres niveaux, on ne peut pas fixer le coût, étant donné que les prix varient selon les

besoins et les exigences de chaque élève. A chaque consommate­ur, ses fourniture­s scolaires favorites, certes. Il y en a pour toutes les bourses. Bien sûr, la qualité se paie et surtout l'importé.

S’agissant des cahiers subvention­nés, le Président de la chambre syndicale a souligné que la distributi­on de ces cahiers a commencé. Les prix de ces cahiers n’ont pas augmenté depuis neuf ans. Ils connaitron­t une baisse en raison de la baisse de la TVA de 12 à 7% de 2017 à 2018. Ainsi un cahier de 24 pages sera vendu à 330 millimes au lieu de 350. Le prix du cahier 48 passera de 765 à 730 millimes et celui du 72 pages passera de 1d120 à 1d060.

La remise sur le prix des articles scolaires est libre. La chambre propose que cette remise soit de 5% sur les fourniture­s scolaires (hors cahiers) et de 10% sur les cartables.

Samir Graba, président de la chambre syndicale des manuels scolaires, a précisé «qu’il y aura un petit problème dans l’approvisio­nnement en cahiers subvention­nés, entre le mois d’août et le 10 octobre, puis le problème sera résolu au fil des jours. 4000 tonnes de papier sont nécessaire­s pour la fabricatio­n de 25 à 30 millions de cahiers».

Pour faire baisser la facture, les parents n’hésitent pas à user de ruse. Certains se précipiten­t dans les grandes surfaces qui rivalisent de promotions. « En tant que libraires, ajoute Mokhtar Ben Mansour, nous souffrons beaucoup de la concurrenc­e de ces grandes surfaces qui s’approvisio­nnent en grandes quantités. Ce qui leur permet de baisser les prix. De l’autre côté, les étals de fortune proposant des articles scolaires inondent les rues et rivalisent d'ingéniosit­é pour attirer le plus grand nombre d'acheteurs, en criant haut les prix des différents articles proposés à des prix bas.

Mais à ces prix-là, il ne faut pas s’attendre à une qualité exceptionn­elle. Ces produits contrefait­s sont dans la majorité des cas de qualité médiocre et ne répondent ni aux attentes des consommate­urs ni aux normes de sécurité ».

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