Ben Guerdane en ébullition proteste contre la fermeture de Ras Jedir
Le Temps - Entre manifestations légitimes et tentatives de certains énergumènes de tous bords qui cherchent à semer la pagaille, la ville de Ben Guerdane s’est enfoncée, pour la 2ème nuit consécutive dans le désordre, en raison de la fermeture du point de
Pour la deuxième nuit consécutive, des troubles ont éclaté dans la ville de Ben Guerdane, avant que le calme ne revienne, hier matin. Le même scénario que la veille.
Durant la nuit, les routes ont été barricadées et des pneus brûlés, alors que des jets de pierre ont été enregistrés sur le district de police, blessant légèrement à la tête le chef du district. Les forces de l’ordre ont fait usage de gaz lacrymogène pour disperser la foule.
Les manifestants protestaient, encore une fois, contre la persistance de la crise due à la fermeture du passage frontalier de Ras Jedir, depuis deux mois, bloquant les échanges commerciaux avec la Libye qui constituent la principale activité économique de la population de Ben Guerdane. Pourtant, le calme était revenu, mardi matin, dans la ville de Ben Guerdane, après des agitations nocturnes. Les forces de l’ordre avaient dû, aussi, faire usage de gaz lacrymogène pour disperser une foule en colère et dégager les routes bloquées par des pneus brulés.
Les pourparlers menés, récemment, entre les municipalités de Ben Guerdane et de Zouara (côté libyen), pour débloquer la situation, n’ont pas encore donné de résultats tangibles. Pour les habitants de Ben Guerdane, la question de Ras Jedir nécessite une volonté politique réelle et une
action officielle, au niveau du gouvernement.
L’union locale du travail a averti les autorités de la gravité de la situation et des risques d’explosion sociale, appelant le gouvernement à intervenir au plus vite pour endiguer la crise, notamment, à l’approche de la rentrée scolaire.
Dans une conférence de presse tenue, mardi après-midi, à Médenine, suite à l’annulation de la grève générale régionale prévue, hier, le secrétaire général adjoint de l’union générale tunisienne du travail, Bouali Mbarki, présent sur place, a indiqué que L’UGTT suivait de près le problème du
passage frontalier de Ras Jedir, vue son importance économique pour la ville de Ben Guerdane et pour toute la Tunisie. La centrale syndicale, dit-il, poursuit ses contacts avec le gouvernement pour trouver une solution permettant la réouverture du poste frontalier.
Toutefois, la société civile et l’organisation syndicale doivent savoir canaliser les mouvements de colère, pour ne pas donner la possibilité à des énergumènes sans foi ni loi et, surtout, aux extrémistes religieux qui cherchent à pêcher en eau trouble, de semer le désordre et de porter atteinte aux biens publics et privés.