Il n’y a pas de fumée sans feu
• L’union patriotique libre, Al Joumhouri et Harak Tounès Al Irada contre toute idée de report des prochaines échéances
L’union patriotique libre, Al Joumhouri et Harak Tounès Al Irada contre toute idée de report des prochaines échéances Le proverbe dit : « Il n’y a pas de fumée sans feu », et comme nous y sommes habitués, il est certain que les rumeurs concernant le possible report des prochaines échéances électorales ne sont pas sans fondements, au vu de la situation actuelle dans le pays, avec un seul parti, en l’occurrence Ennahdha, qui est assuré de remporter le maximum de sièges possibles aux législatives, et, pourquoi pas, les présidentielles.
Le proverbe dit : « Il n’y a pas de fumée sans feu », et comme nous y sommes habitués, il est certain que les rumeurs concernant le possible report des prochaines échéances électorales ne sont pas sans fondements, au vu de la situation actuelle dans le pays, avec un seul parti, en l’occurrence Ennahdha, qui est assuré de remporter le maximum de sièges possibles aux législatives, et, pourquoi pas, les présidentielles.
Parler des prochaines élections est prématuré, actuellement, surtout qu’il reste, encore plus de quinze mois, au moins, pour arriver à cette échéance et que beaucoup d’eau coulera sous les ponts, avant la date fatidique. Toutefois, le détenteur actuel « du plus grand nombre de sièges », lors des précédentes législatives serait tenté, au vu de ses performances ridicules, de manigancer un report qui lui permettra de se revigorer, si cela est encore possible, et de rêver de remporter le scrutin, alors que ses dirigeants et ses membres ont tout fait pour faire éclater la citadelle qui avait eu raison d’ennahdha, il y a près de quatre ans.
Face à cette idée, des partis se sont opposés à cette possibilité, jugeant qu’elle est inadaptée, comme c’est le cas avec l'union patriotique libre (UPL) qui a mis en garde contre la gravité des appels au report des prochaines élections législatives et présidentielles, considérant que ces appels sont "irresponsables" et peuvent "nuire à l’image de la Tunisie à l’étranger".
L’UPL a rejeté, dans un communiqué publié dimanche, les appels pour le report des élections, "lesquels sont des tentatives pour aggraver la situation politique et sociale en Tunisie". Le parti a souligné que les prochaines élections législatives et présidentielles sont "une opportunité pour évaluer la situation et mener des réformes et permettant au citoyen d'exercer son droit de vote et d'éligibilité" soulignant que "c’est un droit qui ne doit pas lui être retiré sous aucun prétexte". En ce qui concerne la comparaison entre le report des dernières élections municipales et la prochaine élection législative et présidentielle 2019, le parti a indiqué que le report des élections municipales était dans le but d’accomplir les attributs de la première démocratie locale après la révolution, relevant du code des collectivités locales et de mettre en oeuvre les moyens organisationnels, logistiques et judiciaires pour assurer le succès des élections".
L'UPL a appelé les blocs parlementaires, en particulier le bloc de la coalition nationale et les deux blocs d’ennadha et de Nidaa Tounes à travailler ensemble pour faire réussir les prochaines élections, à travers achever la composition de l'instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE) et la constitution du tribunal constitutionnel. Dans la même orientation, le parti Harak Tounes Al Irada s’est prononcé contre tout report des élections de 2019, appelant au respect des dispositions de la Constitution qui prévoient l’organisation des élections législatives et présidentielle tous les cinq ans. "Les élections devront se tenir au maximum tous les cinq ans", a encore souligné le parti dans un communiqué rendu public, hier, dénonçant les "manoeuvres" du président de la République pour repousser les prochaines élections.
Harak Tounes Al Irada, une formation politique dirigée par l’ancien président de la République Moncef Marzouki, a mis en garde contre toute tentative de report des élections dans la mesure où cette question porte atteinte à la souveraineté du peuple et à ses droits constitutionnels. Auparavant, c’était le parti Al-joumhouri qui avait mis en garde, jeudi, contre la gravité des appels au report des élections de 2019, faisant remarquer que tout report de ces échéances risque d’avoir des répercussions négatives sur le processus de transition démocratique.
Dans un communiqué, il a appelé le président de la République, le chef du gouvernement, le président de l'assemblée des représentants du peuple et l'instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE) à afficher ouvertement leur engagement à organiser les élections dans les délais impartis conformément aux dispositions de la Constitution.
Selon Al-joumhouri, "les prochaines échéances offriront une chance aux Tunisiens de se ressaisir après l'échec du pouvoir en place".
Nidaa Tounès a trop perdu du terrain, pour gagner un autre pari, en vue de rester au pouvoir et toutes les manoeuvres s’avèrent désespérées, surtout qu’il a perdu la confiance des électeurs et, surtout, des électrices, lorsqu’il s’est engagé dans une alliance contre-nature avec le mouvement Ennahdha qui mène, actuellement, la barque.
La rumeur du report des élections , législatives et présidentielle, court depuis, maintenant, bien longtemps, et il y a, certainement, une volonté de quelques parties de le demander, surtout afin de préparer le terrain à de nouvelles alliances et, surtout, à quelques éclats, afin de faire croire que les futurs candidats vont s’intéresser à la chose publique et oeuvrer pour améliorer la situation. Mais, hélas, la situation telle qu’elle est ne prête à aucun optimisme et les politiciens doivent se réveiller tôt pour reconquérir une confiance du citoyen qui ne croit plus à leurs promesses.