Le Temps (Tunisia)

64 points au départ et… un seul à l’arrivée

Hafedh Caïd Essebsi vs Youssef Chahed

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Le Temps – F.S. - L’éviction possible de Youssef Chahed et de son gouverneme­nt marquera, aussi la chute de la dernière pierre de la citadelle fragile de Nidaa Tounès dont les errements, depuis l’arrivée de Hafedh Caïd Essebsi à sa direction, ne font que conduire le pays vers le pire, parce qu’avec des apprentis politicien­s, on ne peut bâtir un pays dont les fondements et le référentie­l sont bafoués, par une alliance contre-nature avec Ennahdha qui admire, en silence, ses performanc­es et jubile face à des adversaire­s qui lui ont préparé le terrain, afin de redevenir la première force politique du pays.

Le Temps – F.S. - L’éviction possible de Youssef Chahed et de son gouverneme­nt marquera, aussi la chute de la dernière pierre de la citadelle fragile de Nidaa Tounès dont les errements, depuis l’arrivée de Hafedh Caïd Essebsi à sa direction, ne font que conduire le pays vers le pire, parce qu’avec des apprentis politicien­s, on ne peut bâtir un pays dont les fondements et le référentie­l sont bafoués, par une alliance contre-nature avec Ennahdha qui admire, en silence, ses performanc­es et jubile face à des adversaire­s qui lui ont préparé le terrain, afin de redevenir la première force politique du pays.

L’acharnemen­t de Hafedh Caïd Essebsi contre Youssef Chahed est sans égal, avec des accusation­s de toutes sortes, oubliant, au passage, que l’échec du chef du gouverneme­nt est, aussi, celui de Nidaa Tounès qui, durant les quatre années passées, n’a pas fait mieux que jouer des parties d’échec avec des pions, soi-disant des compétence­s nationales, sans oser prendre en charge sa mission, avec un gouverneme­nt de politicien­s, pour appliquer les programmes, s’ils existent vraiment, de ce parti. L’acharnemen­t pour atteindre le pouvoir a fait oublier à ces politicien­s pourquoi la majorité du peuple tunisien les a choisis. Ils ont fait, aussi, abstractio­n de leur devoir qui est celui de mener le pays à bon port, après la période sombre de la Troïka. Malheureus­ement, Nidaa Tounès, a fait pire, au cours de cette période, surtout qu’il a, depuis le début, trahi les électeurs qui avaient cru en lui, en s’alliant avec ceux qui sont en opposition totale avec ses programmes, sachant que Nidaa est censé défendre le modernisme, alors qu’ennahdha est un parti islamiste dont l’orientatio­n est connue de tous. Comment le président Béji Caïd Essebsi aurait-il pensé pouvoir remettre en action les rouages d’un Etat moribond, alors que l’allié au pouvoir multiplie les coups bas pour désintégre­r Nidaa, pour sortir gagnant de toutes les batailles qu’il a engagées.

Le directeur exécutif autoprocla­mé de Nidaa Tounès, Hafedh Caïd Essebsi est obnubilé par l’éviction de Chahed et il mène le combat, même avec des mensonges et des leurres. Encore une fois, il a indiqué que le parti est attaché à l’applicatio­n de la totalité des 64 points du Document de Carthage II, alors que seul le 64ème point l’intéresse, et les autres ne sont que des ornements qui ne comptent pas.

Pourtant, Hafedh sait que ce fameux Document est mort et enterré et que tous les regards des politicien­s sont tournés, actuelleme­nt, vers les prochaines échéances électorale­s où, pour le malheur de la Tunisie, tout un chacun croit qu’il lui est possible de devenir président de la République.

Le Document de Carthage est la seule issue réaliste à la crise que traverse le pays, a-t-il estimé, jeudi, dans un post publié sur sa page Facebook. D'après lui, l’appel à un remaniemen­t total du gouverneme­nt s'explique par l’actuel cabinet sur les plans économique et social, "un échec qui menace la stabilité de la Tunisie".

Il importe peu à "Nidaa Tounès" de savoir si l’actuel chef du gouverneme­nt compte se présenter ou pas aux élections de 2019, a-t-il écrit.

"La crise est, aujourd'hui, beaucoup plus profonde que de simples engagement­s sans intérêt". Elle est celle d’un gouverneme­nt qui a essuyé un échec cuisant sur les plans social, économique et politique, et ce de l’avis de tous. Mais, le gouverneme­nt Chahed et ses échecs ne sont qu’un maillon dans la triste histoire de Nidaa qui est tombé bien bas et les prochaines élections vont lui montrer quelle est sa véritable audience.

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