L'appel au calme de L'ONU
Hier, Jan Kubis, le représentant de L'ONU en Irak a appelé au calme à Bassora, une ville du sud du pays qui a été le théâtre, la veille, de nouvelles manifestations ayant fait six morts. Ce qui en a fait la journée la plus meurtrière depuis le début, en juillet 2018, d'un mouvement de contestation sociale et sanitaire.
« Six manifestants ont été tués et plus de vingt blessés » ce mardi 4 septembre au soir devant le bâtiment du gouvernorat de la province de Bassora, a indiqué Mehdi al-tamimi, chef du Conseil gouvernemental provincial des droits de l'homme. Un bilan confirmé par des sources médicales à l'agence France Presse. La ville a connu là sa journée la plus sanglante depuis le début des troubles sociaux il y a deux mois, en juillet 2018. Un mouvement qui s'est étendu à d'autres régions irakiennes. Jan Kubis, le représentant des Nations unies en Irak a appelé « au calme », exhortant « les autorités à éviter de recourir à une force létale disproportionnée contre les manifestants ».
Ville morte
Bassora, d'où est parti le mouvement réclamant des services publics et des infrastructures plus performants, était,
Le siège du gouvernorat de Bassora porte les traces des incendies provoqués par les jets de cocktails Molotov
hier au matin, quasiment déserte. De nombreux magasins n'avaient pas ouvert, tandis que des pneus brûlés gisaient sur les artères de la ville. Le siège du gouvernorat, principal point de ralliement des manifestants qui conspuent l'etat et ses M. Abadi a annoncé avoir rencontré à Bagdad les députés de la province de Bassora. Il a de nouveau assuré que des mesures seraient prises, sans préciser lesquelles, pour régler la question de l'eau polluée. En juillet, le gouvernement avait déjà annoncé un plan d'urgence de plusieurs milliards de dollars pour le sud du pays, épargné par la guerre contre le groupe Etat islamique (EI) mais délaissé sur le plan des infrastructures.