Le Temps (Tunisia)

La situation à Idleb inquiète L'ONU

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La situation à Idleb où le régime de Bachar el-assad menace de lancer une vaste offensive inquiète au plus haut point à New York. Le Conseil de sécurité de L’ONU doit se réunir demain sur la question. Washington, qui assure pour le mois de septembre la présidence du Conseil de sécurité, espère pouvoir prévenir une nouvelle attaque chimique.

Nikki Haley, l’ambassadri­ce américaine aux Nations Unies l’a d’ailleurs affirmé lors d’une conférence de presse mardi : tous les signaux pointent vers une nouvelle attaque chimique sur cette dernière poche de résistance à Damas. « Il y a beaucoup d’élucubrati­ons : la Russie porte des accusation­s contre les opposants, les casques blancs, tout ce qu’ils peuvent. Assad fait la même chose. C’est exactement la stratégie qu’ils ont toujours suivie avant une attaque chimique menée par le régime Assad contre son propre peuple. »

Mais le Conseil de sécurité s’est jusqu’à présent montré bien impuissant à arrêter les offensives déjà menées dans le sang à Alep puis dans la Ghouta orientale. Avec cette réunion publique qui se tiendra alors que la Russie, la Turquie et l’iran se rencontren­t au même moment à Téhéran, Washington espère mettre la pression et prévenir tout nouvel usage d’armes chimiques. Sans quoi Nikki Haley l’a répété : les Etats-unis répondront à toute nouvelle attaque.

Les civils en première ligne

Au moins neuf civils, dont cinq enfants, ont été tués, mardi 4 septembre, dans des raids de l'armée russe dans la province d'idleb en Syrie où des milliers de civils ont trouvé refuge. C'est ce qu'annonce l'observatoi­re syrien des droits de l'homme (OSDH), une ONG basée à Londres. Lors d'un point presse à Genève, Staffan de Mistura, envoyé spécial de L'ONU pour la Syrie a demandé aux présidents russe et turc de trouver d'urgence une solution à la crise.

A ses côtés, Jan Egeland, chef du groupe de travail humanitair­e de L'ONU sur la Syrie a rappelé qu'un million d'enfants et leur parents sont pris au pièges à Idleb : « Il y a actuelleme­nt d'intenses négociatio­ns politiques et humanitair­es. Si elles réussissen­t, des centaines de milliers de vies seront épargnées. Si elles échouent, dans les prochains jours ou les prochaines heures, nous pourrions assister à la bataille la plus cruelle de ce qui est déjà la guerre la plus cruelle de notre génération ».

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