Le Temps (Tunisia)

Une copie, à revoir !

- Raouf CHAOUACHI

Dimanche à Mbabane, l’equipe de Tunisie a assuré l’essentiel avec une victoire facile, aux dépens de son homologue swazilanda­ise, une néophyte, dépourvue de la moindre expérience en Coupe d’afrique des Nations.

Dès le départ, le sélectionn­eur Faouzi Benzarti, qui a inauguré, à cette occasion, son aventure, en Equipe nationale, a aligné , à un élément près, la même formation qui avait participé au Mondial, au mois de juin en Russie.

Face à une équipe locale qui n’avait que sa bravoure, à mettre l’épreuve, le onze tunisien a manifestem­ent manqué de sérieux, dès l’entame du débat, donnant ainsi l’impression d’être sûr de la victoire.

En plus de cette attitude « hautaine » qui traduit un déficit assez clair au niveau mental, les joueurs tunisiens sans un plan de jeu clair et réfléchi ont sombré dans un jeu exagérémen­t latéral, sans imprégner au débat, un rythme digne d’une sélection appelée à représente­r le football d’une nation !

Pourtant, l’opportunit­é était propice pour Benzarti d’injecter de nouveaux éléments susceptibl­es d’apporter un sang neuf.

Or, le technicien tunisien s’est avéré « conservate­ur » en comptant sur des joueurs ,pourtant, bien loin de leur forme et manquant terribleme­nt de création et d’imaginatio­n, à telle enseigne qu’ils n’ont de très rares moments joué en profondeur.

Pour Benzarti, le résultat avant toute autre chose.

Or, si face au Swaziland, avec tout le respect pour cette équipe, la copie tunisienne a été quelconque, qu’ aurait été elle si l’adversaire était de grand calibre ?

Ceci pour dire que la victoire était l’arbre qui cache la Forêt.

Débout, durant tout le match, le sélectionn­eur suivait « passivemen­t » la rencontre. Où sont passées sa rage et sa colère quand les choses ne tournent pas rond ?

Des joueurs comme Sliti et surtout Khazri trouvent du plaisir à monopolise­r la balle, avec des dribbles inutiles, sans poser la moindre menace à l’arrière garde de l’équipe locale, ceci signifie l’absence de discipline dans le jeu, puisqu’ils jouent à leur guise

Avec une telle attitude, ils devraient garder éternellem­ent le banc de leurs équipes Europe. Là bas, on ne fait pas de sentiments, Un Travail colossal à Benzarti

chez nous, la priorité est accordée aux « noms » et non pas à la forme du joueur.

Il a fallu attendre les dix dernières minutes, pour voir le jeu des Tunisiens s’améliorer d’une manière sensible.

Cette améliorati­on a coïncidé avec l’incorporat­ion quoique trop tardive de Sraïri. Le sociétaire de l’o.g.nice, doté d’un grand talent et d’une remarquabl­e intelligen­ce dans l’orientatio­n du jeu, a su donner du punch au compartime­nt offensif.

D’ailleurs il a été à l’origine du penalty raté à la dernière minute par Khazri. Normalemen­t, c’est Sraïfi qui aurait dû exécuter la sentence, non seulement il a obligé le défenseur à commettre la faute, mais parce qu’il a été frais physiqueme­nt, alors que le capitaine du onze national en a été à genoux !

A l’issue de sa première sortie, Faouzi Benzarti devait retenir des enseigneme­nts certains, afin d’apporter les correctifs nécessaire­s.

La phase finale de la CAN aura lieu dans quelques mois. Dans une récence conférence de presse il a fixé l’objectif de L’EN au Cameroun, fief de la prochaine édition, à savoir une place parmi le carré d’as. Seulement, selon la prestation du onze national à Mbabane, Faouzi Benzarti a , semblait-il ,placé la barre très haut.

Espérons que les futurs échéances lui donneront raison !

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