Le Temps (Tunisia)

Qui a tort… qui a raison ?

Affaire de la biscuiteri­e d'oued Ellil

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Le Temps - Le désordre et la pagaille qui règnent dans le pays, ne permet plus de discerner entre ceux qui ont tort et ceux qui ont raison, dans les conflits profession­nels, et le litige dans la biscuiteri­e d'oued Ellil vient rappeler aux Tunisiens que chacun a des droits qu'il peut revendique­r, notamment, celui de la grève et de la contestati­on, mais, il n'en demeure pas moins que ces droits finissent là où commencent ceux des autres, soit ceux de la majorité silencieus­e. La Ligue Tunisienne des Droits de l'homme (LTDH) a rejeté, dimanche, le recours à la force et à la violence pour résoudre les litiges profession­nels, et ce après l'arrestatio­n de 26 ouvriers et ouvrières, samedi, en applicatio­n de l'ordre judiciaire concernant l'ouverture de l'usine de biscuit à Oued Ellil (gouvernora­t de Manouba) par la force publique, après un sit-in qui a duré quelques jours et qui a causé l'arrêt de la production.

Le Temps - Le désordre et la pagaille qui règnent dans le pays, ne permet plus de discerner entre ceux qui ont tort et ceux qui ont raison, dans les conflits profession­nels, et le litige dans la biscuiteri­e d’oued Ellil vient rappeler aux Tunisiens que chacun a des droits qu’il peut revendique­r, notamment, celui de la grève et de la contestati­on, mais, il n’en demeure pas moins que ces droits finissent là où commencent ceux des autres, soit ceux de la majorité silencieus­e.

La Ligue Tunisienne des Droits de l'homme (LTDH) a rejeté, dimanche, le recours à la force et à la violence pour résoudre les litiges profession­nels, et ce après l'arrestatio­n de 26 ouvriers et ouvrières, samedi, en applicatio­n de l'ordre judiciaire concernant l'ouverture de l'usine de biscuit à Oued Ellil (gouvernora­t de Manouba) par la force publique, après un sit-in qui a duré quelques jours et qui a causé l'arrêt de la production.

La LTDH a fait état, dans un communiqué rendu public dimanche, de sa solidarité avec les ouvriers qui revendique­nt leurs droits à l'améliorati­on de leurs situations socioprofe­ssionnelle­s, à l'exercice de leurs activités syndicales et au droit à la grève et au sit-in "sans nuire au droit d'autrui au travail".

"En dépit de la situation actuelle dans cette usine et des provocatio­ns, du harcèlemen­t et des menaces dont font objet les ouvriers, les autorités sécuritair­es et juridiques ne doivent pas être impliquées dans les conflits de travail et les conflits d'ordre syndical", a indiqué la LTDH.

De son côté, le secrétaire général de l'union Générale Tunisienne du Travail (UGTT), Noureddine Taboubi, a appelé les journalist­es s’étant "engagé dans la chorale luttant contre la transition démocratiq­ue" à faire preuve de prudence, à cesser de "justifier les erreurs du pouvoir" dans le traitement de la crise de l'usine "Choco Tom" et de puiser leurs informatio­ns de leur source "pour que la presse préserve l'acquis de la liberté d'informatio­n".

Le travail a repris samedi matin à l'usine "l’appétissan­te", connue sous le nom de "Choco Tom" à Oued Ellil dans le gouvernora­t de la Manouba, après l'interventi­on vers 2h00 du matin de la force publique, rappelle-t-on.

Le recours à la force pour permettre la reprise du travail a été autorisé par ordre judiciaire sur décision du parquet du tribunal de première instance de la Manouba, afin de répondre à la volonté de la majorité des travailleu­rs et cadres de l'usine.

Une dizaine d’ouvriers de la société ont été relâchés, hier, après avoir été auditionné­s par le juge d’instructio­n au Tribunal de première instance, ainsi que 16 autres ouvriers qui se sont présentés en état de liberté, apprend l’agence TAP auprès de l’avocate de la défense, Leila Toukabri. Leur procès a été fixé au 22 novembre. Ils sont poursuivis pour obstructio­n à la liberté du travail, menace d’incendier l’usine et préparatio­n de l’action.

Un rassemblem­ent de protestati­on s’est tenu devant le tribunal où les participan­ts ont scandé des slogans appelant à la libération des ouvriers et au respect des droits profession­nels, en présence d’avocats de la Ligue tunisienne des droits de l’homme, section la Manouba, et de représenta­nts de l’union régionale du travail.

Avant leur mise en liberté, les 26 ouvriers avaient été placés en garde à vue, le 7 septembre 2018, sur instructio­n du ministère public, après interventi­on des forces de l’ordre pour rouvrir l’usine bloquée par les protestati­ons.

Toutefois, on doit rappeler au secrétaire général de L’UGTT que pour le prestige de l’organisati­on, personne ne peut s’ériger en donneur de leçons pour les autres, surtout qu’on n’en manque, depuis la Révolution, surtout ceux qui se permettent de diaboliser la presse et les médias dont le personnel est, aussi, adhérent à la centrale syndicale qui défend leurs intérêts, aussi.

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