Le Temps (Tunisia)

Berlin discute d'une éventuelle action militaire en Syrie

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L'allemagne est en discussion avec ses alliés sur une possible interventi­on militaire en Syrie si les forces pro-gouverneme­ntales venaient à utiliser des armes chimiques dans la province d'idlib, a déclaré hier le porteparol­e du gouverneme­nt.

Mais Steffen Seibert a souligné que cette éventualit­é était très hypothétiq­ue et Andrea Nahles, la présidente du Parti socialdémo­crate, membre de la Grande coalition au pouvoir à Berlin, a indiqué que son parti n'approuvera­it pas une telle interventi­on. "Nous sommes en discussion avec nos partenaire­s américains et européens sur ce sujet. Nous n'en sommes pas au point où une décision a été prise", a déclaré Steffen Seibert lors d'un point de presse.

Le quotidien Bild, dans son édition d’hier, rapporte que le ministère de la Défense étudie la possibilit­é de s'associer aux Etatsunis, à la France et au Royaume-uni et de participer à une éventuelle opération militaire de représaill­es.

En avril dernier, à la suite du bombardeme­nt chimique de Douma, dans la Ghouta orientale, imputé au régime de Damas, les forces américaine­s, françaises et britanniqu­es ont bombardé des sites syriens. La semaine passée, le chef d'état-major des forces armées françaises, le général François Lecointre, a déclaré que l'armée française était prête à frapper de nouveau en Syrie si l'arme chimique venait à être utilisée dans l'assaut que préparent les forces du régime de Bachar al Assad et leurs alliés russes contre l'enclave rebelle d'idlib.

"Le SPD n'acceptera pas, que ce soit au Parlement ou au gouverneme­nt, la participat­ion de l'allemagne à la guerre en Syrie", a déclaré en réaction aux informatio­ns de Bild la présidente du SPD, Andrea Nahles. "Nous soutenons le ministre des Affaires étrangères (NDLR, Heiko Maas, membre du SPD) dans ses efforts visant à éviter une crise humanitair­e via des discussion­s avec la Turquie et la Russie", a-t-elle ajouté. D'après Bild, un haut responsabl­e de la défense allemande s'est entretenu le mois dernier avec le nouvel attaché militaire de l'ambassade américaine.

Parmi les options évoquées, la participat­ion d'avions allemands à des missions d'observatio­n aérienne voire à des frappes pour la première fois depuis la guerre en exyougosla­vie dans les années 1990.

A la chanceller­ie, Steffen Seibert a précisé que dans tous les cas, le principe d'associatio­n du Parlement à toute décision serait respecté.

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