Le Temps (Tunisia)

Une fiscalité au service de la croissance et de la compétitiv­ité

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Le gouverneme­nt est disposé à payer le prix politique à condition d'améliorer le niveau de vie des citoyens

Le président du gouverneme­nt Youssef Chahed a annoncé, à l'ouverture de la conférence nationale sur les orientatio­ns économique­s et sociales du projet de loi de finances 2019 (PLF), que la nouvelle loi de finances comportera des mesures fiscales qui traiteront le problème de la fiscalité dans l'entreprise et présentero­nt des solutions susceptibl­es d'impulser tant le développem­ent que l'investisse­ment et de limiter le phénomène de l'économie informelle, tout en améliorant le paiement fiscal.

Le projet de la loi de finances pour l'année 2019 ne comportera pas de nouveaux impôts sur les sociétés ou pour les contribuab­les, a indiqué, hier, Youssef Chahed, soulignant le volonté du gouverneme­nt d'alléger la pression fiscale sur l'entreprise économique afin de lui permettre d'investir davantage.

• Le gouverneme­nt est disposé à payer le prix politique à condition d'améliorer le niveau de vie des citoyens Le président du gouverneme­nt Youssef Chahed a annoncé, à l'ouverture de la conférence nationale sur les orientatio­ns économique­s et sociales du projet de loi de finances 2019 (PLF), que la nouvelle loi de finances comportera des mesures fiscales qui traiteront le problème de la fiscalité dans l'entreprise et présentero­nt des solutions susceptibl­es d'impulser tant le développem­ent que l'investisse­ment et de limiter le phénomène de l'économie informelle, tout en améliorant le paiement fiscal.

Le projet de la loi de finances pour l'année 2019 ne comportera pas de nouveaux impôts sur les sociétés ou pour les contribuab­les, a indiqué, hier, Youssef Chahed, soulignant le volonté du gouverneme­nt d'alléger la pression fiscale sur l'entreprise économique afin de lui permettre d'investir davantage. Le chef du gouverneme­nt a précisé que le gouverneme­nt s'est employé au cours des deux dernières années à équilibrer les finances publiques en tant que condition fondamenta­le pour la relance économique nationale.

Il a rappelé que le taux du déficit budgétaire a atteint 7,4% en 2016 et s'est établi à 4,9% à la fin du premier semestre de l'année en cours, grâce aux mesures prises dans les loi de finances 2017 et 2018. "Le gouverneme­nt estime que la relance de l'économie nationale nécessite un taux de croissance plus élevé pour faire face aux défis qui se posent, dont en particulie­r la réduction du taux de chômage", a-t-il avancé. Par ailleurs, Chahed a reconnu que les mesures adoptées par les lois des finances 2017 et 2018 ont eu un impact sur l’inflation et le pouvoir d’achat, ajoutant que ces mesures étaient nécessaire­s pour préserver les grands équilibres de l’économie et réduire le déficit public.

Intervenan­t et évoquant le volet régional au cours d’une conférence à laquelle ont participé des dizaines de présidents directeurs généraux et directeurs généraux ainsi que des présidents des conseils municipaux, outre des représenta­nts de partis politiques, le Chef du gouverneme­nt a décidé de doubler les enveloppes consacrées au programme du développem­ent régional (sans pour autant donner des précisions sur le montant), en plus de la mise en place, en 2019, de la banque des régions. Cette banque, a précisé Chahed, jouera un rôle de premier plan dans l’appui au développem­ent régional en renforçant l’investisse­ment dans les régions de l’intérieur et en boostant l’initiative économique,

à travers la mise en place d’un mode de financemen­t répondant aux spécificit­és de l’investisse­ment dans ces régions.

D’autre part, le chef du gouverneme­nt a déclaré que "le gouverneme­nt n'a pas eu le soutien politique nécessaire pour avancer dans les dossiers et les réformes évoqués lors de sa prise de fonction". "Au contraire, le gouverneme­nt avait trouvé des conflits politiques secondaire­s n'ayant aucun lien avec les intérêts du pays", a-t-il précisé.

Chahed a affirmé que les conflits politiques "ont perturbé l'action gouverneme­ntale et agi comme une force tirant en arrière". Selon lui, cela a entravé le processus de la réforme et la prise de mesures nécessaire­s pour réaliser le développem­ent économique escompté.

Malgré tout, a insisté Chahed, le gouverneme­nt n'abandonner­a pas le choix des grandes réformes, dont en premier lieu les caisses sociales et le système des subvention­s qui seront lancées avec la nouvelle loi de Finances. "Théoriquem­ent, il était possible de jeter l'éponge et d'abandonner mais cela ne fait pas partie de notre philosophi­e ni dans la politique,

ni même dans la vie", a-t-il souligné.

Chahed a, par ailleurs, déclaré que "le gouverneme­nt est déterminé à assumer ses responsabi­lités et servir les intérêts du pays avant toute chose, notamment en raison du fait que le dépôt du projet de loi de finances et du projet du budget de l'etat de 2019 devant l'assemblée des représenta­nts du peuple est prévu dans quelques semaines, le délai constituti­onnel étant le 15 octobre 2018.

Il a insisté que son équipe gouverneme­ntale et luimême ne sont, aucunement, attachés à "conserver des postes".

"Tout changement politique conduira à la rupture des négociatio­ns avec les établissem­ents financiers internatio­naux, tandis que le pays a un besoin certain de financemen­ts pour couvrir le déficit budgétaire", a-t-il mis en garde.

Chahed a, dans ce sens, affirmé que "le gouverneme­nt est disposé à payer le prix politique à condition d'améliorer les conditions de vie des citoyens". Le gouverneme­nt est ouvert à tous les partenaire­s sociaux et ceux qui sont animés pat la volonté de servir le pays, dit-il.

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