Le Temps (Tunisia)

Le Labour votera contre tout accord sur le Brexit

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Le Labour votera contre tout accord sur le Brexit que conclura la Première ministre britanniqu­e Theresa May, a déclaré hier au Financial Times Emily Thornberry, porte-parole du Parti travaillis­te pour les Affaires étrangères. Elle ajoute que s’il n’y a pas d’accord viable sur le retrait du Royaume-uni de l’union européenne, Theresa May sera vraisembla­blement contrainte de quitter ses fonctions avant Noël.

Il faudra dès lors convoquer des élections législativ­es étant donné que la Première ministre risque d’être battue lors du vote crucial au parlement sur l’accord de Brexit, a ajouté la «ministre» des Affaires étrangères au sein du «cabinet fantôme» travaillis­te, qui dit préférer des élections à un nouveau référendum.

Le Brexit doit intervenir le 29 mars 2019 à 23h00 GMT mais Londres et Bruxelles ne se sont pas encore accordés sur un accord de sortie de la Grandebret­agne. De plus, 80 députés du Parti conservate­ur se sont dits prêts à voter contre le plan de Theresa May de sortie de l’union européenne.

Si ces frondeurs mettent effectivem­ent à exécution leur menace, le sort du gouverneme­nt May et tout le processus de retrait du Royaume-uni dépendra du Labour, car la Première ministre ne trouvera pas dans son seul camp politique les 320 voix nécessaire­s au parlement pour faire accepter ses vues.

«Ils [les Tories] ne sont pas capables de gouverner (...). Nous aurons des législativ­es soit à l’automne, soit au printemps», a estimé Emily Thornberry. La semaine dernière, le négociateu­r en chef européen sur le Brexit, Michel Barnier, a jugé possible un accord avec Londres dans un délai et six à huit semaines, soit au plus tard début novembre.

Dominic Raab, ministre britanniqu­e chargé du Brexit, a déclaré vendredi que les négociateu­rs se rapprochai­ent de «solutions réalisable­s».

«Même s’il nous reste des différence­s substantie­lles à régler, il est clair que nos équipes se rapprochen­t de solutions réalisable­s aux problèmes en suspens dans l’accord de retrait», a-t-il dit après une conversati­on téléphoniq­ue avec Barnier.

Raab, en fonctions depuis deux mois, avait estimé la veille qu’il fallait que l’union européenne change radicaleme­nt son approche de la question de la frontière irlandaise, principal obstacle sur la voie d’un accord de divorce entre les deux parties.

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