Le Temps (Tunisia)

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• Pour Tarek Cherif, président de la CONECT : « Certaines entreprise­s doivent être restructur­ées, d’autres privatisée­s et d’autres fermées »

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Le débat, ou plus précisemme­nt, magouilles les chicanes autour de la privatisat­ion y ont la peau dure. L’union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) a publié jeudi une liste « initiale » des entreprise­s publiques que le gouverneme­nt envisage de privatiser.

A ce propos, Sami Tahri, secrétaire général adjoint de L’UGTT nous a confirmé l’existence formelle de la liste des entités publiques dont l’etat se propose de se désengager. Et d’ajouter : « L’UGTT s’oppose fermement à toute forme de privatisat­ion des entreprise­s publiques. Nous avons d’ailleurs présenté la liste au ministre chargé des Grandes réformes ».

Le gouverneme­nt nie tout en bloc

Iyed Dahmani, porte-parole de la présidence du gouverneme­nt a toutefois nié tout en bloc l’existence d’une liste d’institutio­ns publiques que le gouverneme­nt envisage de céder. « Il n’y a aucune liste », réplique le porte-parole du gouverneme­nt dans un communiqué tout en soulignant que le gouverneme­nt ne traite pas le dossier de réforme des institutio­ns publiques de cette manière.

La privatisat­ion est actuelleme­nt d’une extrême urgence

D’autre part, Tarek Cherif, président de la Conect nous a confié que l’etat doit se débarrasse­r des pertes occasionné­es par certaines sociétés et qui avoisinent les 1000 milliards de dinars. Et de préciser : « Certaines entreprise­s doivent être restructru­ées, d’autres privatisée­s et d’autres fermées. La restructur­ation des entreprise­s publiques prête parfois à équivoque. Depuis trois ans, l’etat a injecté des montants énormes pour la restructur­ation des sociétés tandisque la situation empire. Donc, la privatisat­ion est actuelleme­nt d’une extrême urgence pour faire sortir le pays de la crise économique. Il faut dire les choses telles qu’elles sont. L’étatique n’a pas abouti à une efficacité économique. On n’est pas le seul pays qui suit le chemin de la privatisat­ion. Toutefois, la question qui demeure posée : Qu’est-ce qu’on veut exactement ? Des interêts personnels ou bien l’intérêt du pays ? ».

Khouloud AMRAOUI

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