Les enfants d’abord…
La politique, politico-politicienne, ça sera pour plus tard. L’on aura tout le temps de voir venir: de toute façon, il n’y a rien à voir. Alors circulez, et laissez passer les enfants, en route vers leurs écoles.
La rentrée effective, c’était hier. Début de semaine de l’an de grâce? Il ménagera certainement son lot de surprises (les bonnes et les mauvaises), afin de faire bonne mesure, histoire de nous désennuyer. On ne sait jamais, des fois où la «ritournelle» reprend, d’une année scolaire en gruyère. Tous paliers confondus.
Pas de mouron à se faire: pour les vacances, on est toujours preneurs. Avant, ou après l’heure. Et l’ecole dans tout ça? Ce n’est pas important: avant l’heure ou après l’heure importe peu en somme. Ce que nous voulons, c’est des générations d’illettrés. C’est plus commode pour tourner manège. Du reste, il tourne déjà à plein régime. Et fait feu de tout bois. Tant mieux, ça permet de résister. A l’usure. Mais chassons ces pensées impures et reconsidérons la question autrement: ah, oui, c’est la rentrée! Interdiction de saper le moral de nos troupes. L’école a du bon; ça permet de rêver. Ne serait-ce que pour cela, applaudissons à tout rompre.
La rentrée. Un ascenseur social s’est mis en marche? Evitons de le casser. Justement qu’on en parle de l’école d’aujourd’hui. L’ecole de la République? Sans blague. Elle en promet, en ce cas, des vertes et des pas mûres. Et un chemin à rebours. Car, à Hédi Khefacha, en plein coeur du quartier El-menzah1, les valeurs de la République sont bafoués, ô combien, d’entrée de jeu, puisque l’on y encourage le sexisme à fond la caisse, en plaçant les filles dans un rang, et les garçons dans l’autre. Toutes classes confondus ! Histoire de ne pas mélanger les genres, n’est-ce pas? Gravissime...