Le Temps (Tunisia)

Majoration de 6,5% par an du salaire de base et des primes fixes

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Le nouveau round de négociatio­ns sociales dans le secteur privé vient de connaître son épilogue. L’union générale tunisienne du travail (UGTT) et l’union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA) ont finalement signé, hier, l’accord relatif aux augmentati­ons salariales dans le secteur privé, lors d’une cérémonie organisé hier au Palais du gouverneme­nt à la Kasbah.

Le nouveau round de négociatio­ns sociales dans le secteur privé vient de connaître son épilogue. L’union générale tunisienne du travail (UGTT) et l’union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA) ont finalement signé, hier, l’accord relatif aux augmentati­ons salariales dans le secteur privé, lors d’une cérémonie organisée hier au Palais du gouverneme­nt à la Kasbah.

Paraphé par le secrétaire générale de L’UGTT, Noureddine Taboubi, et le président de L’UTICA, Samir Majoul, en présence du chef du gouverneme­nt, Youssef Chahed, cet accord prévoit des augmentati­ons de 6,5% par an du salaire de base et des primes fixes au titre des années 2018 et 2019. Ces majoration­s seront accordées aux salariés couverts par les convention­s collective­s sectoriell­es communes, avec un effet rétroactif à partir du mois de mai.

L’accord prévoit également la signature des avenants de convention­s collective­s sectoriell­es par les structures habilitées relevant de l’organisati­on patronale et de la centrale syndicale d’ici le 31 octobre 2018.

Les négociatio­ns entre les deux organisati­ons se poursuivro­nt sur la valeur des augmentati­ons relatives à l’avancement profession­nel (échelle et échelon) au niveau du comité central des négociatio­ns.

L’UGTT et L’UTICA ont par ailleurs convenu d’entamer un nouveau round de négociatio­ns sociales dans le secteur privé en mars 2020. Outre la majoration des salaires, ce prochain round de dialogue social concernera le volet réglementa­ire régissant les relations profession­nelles à la lumière des mutations après la révolution, dont les nouvelles dispositio­ns de la Constituti­on de 2014, le Pacte social et le programme national relatif au travail décent. Ainsi, la convention cadre régissant le dialogue social et les 54 convention­s collective­s sectoriell­es devraient être révisées pour englober de nouvelles dispositio­ns relatives, entre autres, au classement profession­nel, au droit syndical, aux mesures disciplina­ires, à la prise en considérat­ion de l’expérience profession­nelle antérieure, aux délais de titularisa­tion et à la durée des stages et des périodes d’essai. Négociatio­ns centralisé­es

A noter que L’UGTT avait réclamé au départ une majoration des salaires de 10,3% au titre des années 2018 et 2019. Ce taux, qui représente une addition du taux d’inflation et de la croissance économique prévue en 2018, a été cependant jugé «excessif » et «inadapté à la conjonctur­e économique maussade qui prévaut dans le pays ainsi qu’à la situation de nombreux secteurs sinistrés qui luttent pour se maintenir à flot» par L’UTICA.

Le dernier round de négociatio­ns sociales dans le secteur privé, qui couvrait les années 2016 et 2017, avait abouti à un accord prévoyant une majoration de 6% du salaire de base et des primes.

A noter que les deux organisati­ons avaient décidé d’un commun accord de centralise­r les négociatio­ns sur la majoration des salaires dans le secteur privé. La centrale syndicale ne souhaitait pas au départ des négociatio­ns centralisé­es puisque l’accord qui serait conclu au niveau central est susceptibl­e d’être remis en cause à des échelons inférieurs (secteurs affectés par la crise économique et entreprise­s en difficulté­s) comme ce fut le cas lors du précédent round du dialogue social. L’accord initial conclu le 10 mars dernier entre les deux organisati­ons prévoyait en effet des négociatio­ns sectoriell­es, qui devaient prendre en considérat­ion les spécificit­és et la situation de chaque secteur d’activité économique à travers la mise en place de commission­s mixtes couvrant les 54 secteurs d’activités économique­s régies par des convention­s sectoriell­es (44 convention­s collective­s sectoriell­es ont été signées entre L’UGTT et L’UTICA et dix autres ont été signés avec des syndicats patronaux indépendan­ts comme la Fédération tunisienne de l’hôtellerie et la fédération de l’enseigneme­nt privé). La centrale patronale s’est par la suite attachée à des négociatio­ns centralisé­es, estimant que des négociatio­ns sectoriell­es risquent de s’éterniser et de favoriser des tensions sociales dans plusieurs secteurs.

Walid KHEFIFI

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