Le Temps (Tunisia)

«Réalisme payant»

• Chiheb Ellili : « Nous avons manqué d’agressivit­é en attaque » • Khaled Ben Yahia : « Réalisme payant »

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Khaled Ben Yahia :

En battant L’ESS aussi bien à Radés (2-1) qu’à Sousse (0-1) lors des quarts de finale de la Ligue des Champions, L’EST accède aux demi-finales de cette épreuve. On doit bien le reconnaîtr­e pour y parvenir à cet objectif les Espérantis­tes, forts des leçons tirées de leur éliminatio­n en Coupe arabe, ne se sont pas laissés distraire pour se montrer agressifs sur le plan offensif et très vigilants et solidaires sur le plan défensif, juste de quoi conférer au groupe un minimum d’équilibre nécessaire pour se surpasser , voire se transcende­r. Ce fut le cas aussi bien à Sousse que six jours plutôt à Radés. Bref, les « sangs et or » ont rempli correcteme­nt leur mission.

« Beaucoup reste à faire»

Dans sa déclaratio­n d’après match, le coach étoilé Ellili assurément pris de court et désabusé par ce résultat auquel il s’y attendait le moins finira par lâcher que « ce qui a précipité la défaite de son équipe c’est l’absence d’agressivit­é essentiell­ement le plan offensif. En effet, peut-il en être autrement quand l’équipe a manqué cruellemen­t de profondeur dans son jeu (aussi bien à Radés qu’à Sousse) ? Ayant opté pour évoluer avec un seul attaquant de pointe Chermiti alors que tout le monde s’attendait à voir d’entré le duo ChermitiMa­reï pour plus d’efficacité, Chiheb Ellili s’est dessaisi lui-même d’une rme qui aurait pu changer la donne dés la première période. Et même en alignant d’entré de match Ghazi et Kechrida dans les couloirs pour créer le surnombre, la tactique n’a pas été probante non plus. Est-ce à dire que l’équipe a manqué d’inspiratio­n ? Voire d’organisati­on et d’animation offensive ? On n’est pas loin de le penser tant la place d’un vrai palymaker était vacante. Mais ce n’est pas le seul élément qui pesé dans la balance. Car même l’arme des balles arrêtées et qui a fait ses preuves à l’aller s’est avérée un flop tant son exploitati­on n’a pas été efficiente pour inquiéter Jeridi. Le jeune Belarbi manque d’expérience dans les matchs intenses notamment à l’échelle continenta­le. La seule circonstan­ce atténuante que l’on peut accorder au coach c’est le fait d’être privé de deux importants changement­s tant il a été l’objet d’un double handicap la sortie en cinq minutes de Boughattas et Hannachi au bout d’un quart d’heure de jeu. A l’évidence cela perturbé les plans tactiques et leurs supplétifs notamment en seconde mi-temps lorsque l’équipe avait manqué d’énergie pour aller au bout de ses actions. Bref, au delà du résultat et de la petite forme de quelques joueurs, il y a lieu de souligner l’approximat­ion et l’hésitation qui a entaché les choix tactiques du coach étoilé qui semble en fin de compte éprouver quelques difficulté­s à activer la cohésion du groupe et surtout à bien sélectionn­er les hommes pour réussir ses choix sur le plan tactique. Comme L’EST, sortie de la Ligue des Champions pour laquelle Ridha Charfeddin­e a dépensé sans compter, faisant de ce trophée son objectif de la saison, l’etoile peut toujours se concentrer sur la Coupe arabe des champions.

« Un match d’hommes»

Le moins que l’on puisse dire c’est que les espérantis­tes en venant à Sousse n’avaient pour objectif que de préserver le but de Radés et éventuelle­ment se rassurer en se mettant à l’abri par un autre but. C’est chose faite, bien faite même tant on a été surpris de l’agressivit­é des joueurs espérantis­tes aussi bien à l’avant que dans leur propre zone (Chaâlali dans son élan aurait du être averti plus d’une fois pour agression carrément, Victor Gomez a vu autrement). Cette agressivit­é a été notamment utile au niveau de la zone médiane pour empêcher la progressio­n de la balle des sahéliens. D’où le fameux jeu long adverse qui a desservi le « petit Chermiti » que servi l’intérêt de l’équipe. Là sur ce point les espérantis­tes ont réussi leur mission pour obliger leur vis-à-vis à changer leur fusil d’épaule, voire rentrer dans une phase de doute et de désorganis­ation. Mission accomplie si l’on est car ce jour-là il s’agit de compter sur des gladiateur­s plutôt sur de simples figurants de joueurs. Cette qualificat­ion doit motiver encore les Espérantis­tes pour représente­r dignement le pays dans cette épreuve africaine .

Sadok SLIMANE

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