Le Temps (Tunisia)

Tout ne va pas pour le mieux dans le «royaume» de la démocratie

Une ISIE décapité et un scrutin non validé

- Faouzi SNOUSSI

Les élections municipale­s ont vécu et les résultats officiels ne sont pas encore validés, jusqu'à maintenant, dans un pays qui vit la période la plus trouble de son histoire, avec les errements politiques d'une classe politique immature et loin de faire l'unanimité. Juste après les élections, les chantres de l'obscuranti­sme et des idées rétrograde­s ont usé de tous les moyens pour faire régresser le pays et le conduire vers l'inconnu.

Les élections municipale­s ont vécu et les résultats officiels ne sont pas encore validés, jusqu’à maintenant, dans un pays qui vit la période la plus trouble de son histoire, avec les errements politiques d’une classe politique immature et loin de faire l’unanimité. Juste après les élections, les chantres de l’obscuranti­sme et des idées rétrograde­s ont usé de tous les moyens pour faire régresser le pays et le conduire vers l’inconnu.

Le plan est machiavéli­que et ses fomenteurs parmi les corrompus et les religieux, aidés par une gauche bienveilla­nte, négationni­ste et où Hamma Hammami, le porte-parole du Front populaire avait fait le vide, ont tout fait pour décapiter l’instance supérieure indépendan­te pour les élections (ISIE).

Les dernières élections municipale­s ont montré la fragilité du système, avec le nombre des infraction­s commises, l’argent sale qui a circulé et des partis, ainsi que des indépendan­ts, qui n’ont pas remis, jusqu’à ce jour, les relevés des comptes de leurs dépenses, au cours de la campagne électorale.

Pire encore, Mohamed Tlili Mnasri, le président de L’ISIE a été contesté par les autres membres de l’instance électorale, pour être poussé à la porte. Les événements qui ont suivi ont montré que ni l’assemblée des représenta­nts du peuple (ARP), ni la présidence de la République ou celle du gouverneme­nt n’étaient pas pressées de désigner un remplaçant, sachant que beaucoup d’argent est en jeu et que les participan­ts ont établi un modus vivendi qui leur permet de préserver les résultats et de bénéficier de l’impunité pour les infraction­s.

L’ISIE avait annoncé, le 13 juin 2018, les résultats définitifs des élections municipale­s du 6 mai dernier et elle a présenté ces résultats lors d’une conférence de presse tenue par Mohamed Tlilimansr­i, président de L’ISIE, et des membres de l’instance, Anouar Ben Hassen et Nabil Baffoun.

Ces résultats avaient fait état d’un taux de participat­ion à 35,6% avec 1.806.969 votes validés (94.4%), 71.517 votes annulés (3,7%) et 35.735 votes blancs (1,9%) dans les 350 circonscri­ptions municipale­s concernées. A noter que 93,5% des 2074 listes électorale­s candidates ont obtenu des sièges.

Par ailleurs, tous les recours déposés concernant les résultats de 28 circonscri­ptions municipale­s ont été rejetés.

Question validation des résultats par la Cour des comptes, il faut attendre encore, parce que cette instance n’a pas de pouvoir exécutif. Pourtant, ses constatati­ons sont très graves, avec plus de cent listes candidates n’ont pas présenté leurs comptes, ce qui peut conduire à l’éliminatio­n pure et simple de leurs candidats et leur remplaceme­nt immédiat.

Mais, il semble qu’on veut noyer le poisson, surtout que les détenteurs du pouvoir sont les plus concernés avec les islamistes d’ennahdha ont dépassé de loin le plafond des dépenses autorisés, ce qui est, aussi le cas de Nidaa Tounès.

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