Tout ne va pas pour le mieux dans le «royaume» de la démocratie
Une ISIE décapité et un scrutin non validé
Les élections municipales ont vécu et les résultats officiels ne sont pas encore validés, jusqu'à maintenant, dans un pays qui vit la période la plus trouble de son histoire, avec les errements politiques d'une classe politique immature et loin de faire l'unanimité. Juste après les élections, les chantres de l'obscurantisme et des idées rétrogrades ont usé de tous les moyens pour faire régresser le pays et le conduire vers l'inconnu.
Les élections municipales ont vécu et les résultats officiels ne sont pas encore validés, jusqu’à maintenant, dans un pays qui vit la période la plus trouble de son histoire, avec les errements politiques d’une classe politique immature et loin de faire l’unanimité. Juste après les élections, les chantres de l’obscurantisme et des idées rétrogrades ont usé de tous les moyens pour faire régresser le pays et le conduire vers l’inconnu.
Le plan est machiavélique et ses fomenteurs parmi les corrompus et les religieux, aidés par une gauche bienveillante, négationniste et où Hamma Hammami, le porte-parole du Front populaire avait fait le vide, ont tout fait pour décapiter l’instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE).
Les dernières élections municipales ont montré la fragilité du système, avec le nombre des infractions commises, l’argent sale qui a circulé et des partis, ainsi que des indépendants, qui n’ont pas remis, jusqu’à ce jour, les relevés des comptes de leurs dépenses, au cours de la campagne électorale.
Pire encore, Mohamed Tlili Mnasri, le président de L’ISIE a été contesté par les autres membres de l’instance électorale, pour être poussé à la porte. Les événements qui ont suivi ont montré que ni l’assemblée des représentants du peuple (ARP), ni la présidence de la République ou celle du gouvernement n’étaient pas pressées de désigner un remplaçant, sachant que beaucoup d’argent est en jeu et que les participants ont établi un modus vivendi qui leur permet de préserver les résultats et de bénéficier de l’impunité pour les infractions.
L’ISIE avait annoncé, le 13 juin 2018, les résultats définitifs des élections municipales du 6 mai dernier et elle a présenté ces résultats lors d’une conférence de presse tenue par Mohamed Tlilimansri, président de L’ISIE, et des membres de l’instance, Anouar Ben Hassen et Nabil Baffoun.
Ces résultats avaient fait état d’un taux de participation à 35,6% avec 1.806.969 votes validés (94.4%), 71.517 votes annulés (3,7%) et 35.735 votes blancs (1,9%) dans les 350 circonscriptions municipales concernées. A noter que 93,5% des 2074 listes électorales candidates ont obtenu des sièges.
Par ailleurs, tous les recours déposés concernant les résultats de 28 circonscriptions municipales ont été rejetés.
Question validation des résultats par la Cour des comptes, il faut attendre encore, parce que cette instance n’a pas de pouvoir exécutif. Pourtant, ses constatations sont très graves, avec plus de cent listes candidates n’ont pas présenté leurs comptes, ce qui peut conduire à l’élimination pure et simple de leurs candidats et leur remplacement immédiat.
Mais, il semble qu’on veut noyer le poisson, surtout que les détenteurs du pouvoir sont les plus concernés avec les islamistes d’ennahdha ont dépassé de loin le plafond des dépenses autorisés, ce qui est, aussi le cas de Nidaa Tounès.