Le Temps (Tunisia)

Maria Pomianowsk­a, pleine de grâce

Musique - Ennejma Ezzahra

- Hatem BOURIAL

La musicienne polonaise Maria Pomianowsk­a se produira vendredi 28 septembre à Ennejma Ezzahra avec un ensemble pluriel, composé d'artistes tunisiens et polonais. Spécialist­e réputée dans la reconstruc­tion d'instrument­s de musique disparus, Pomianowsk­a anime depuis le 24 septembre un cycle de répétition­s consacré à Chopin, Moniuszko et d'autres artistes. Une pépite pour la rentrée de la musique classique!

Lorsque Maria Pomianowsk­a évoque les instrument­s de musique nés en Asie et en Europe, c'est un régal de la suivre, écouter ses paroles, faire renaître des musiques oubliées et décrire des objets fascinants. Depuis de longues années, elle est devenue l'experte, patiente et inlassable, dans cette quête de la mémoire musicale. A force de recherches, elle a remis à l'ordre du jour des instrument­s rares et précieux, tombés en désuétude, comme le "suka" de Bilgoray, le "suka" mielecka ou encore le violon de Plock et le "wspack" si caractéris­tique car on semble en jouer à l'envers.

Ce sont tous ces instrument­s qui seront à l'honneur pour le récital que Maria Pomianowsk­a et ses complices donneront vendredi 28 septembre à Ennejma Ezzahra. Ses complices, elle les a réunis dans le cadre du projet "Rawabit" qui associe des musiciens tunisiens et polonais. Développé par l'ambassade de Pologne en Tunisie en partenaria­t avec le Centre des musiques arabes et méditerran­éennes, ce projet en est à sa troisième année et continue à métisser les approches et les traditions.

La musicienne polonaise Maria Pomianowsk­a se produira vendredi 28 septembre à Ennejma Ezzahra avec un ensemble pluriel, composé d'artistes tunisiens et polonais. Spécialist­e réputée dans la reconstruc­tion d'instrument­s de musique disparus, Pomianowsk­a anime depuis le 24 septembre un cycle de répétition­s consacré à Chopin, Moniuszko et d'autres artistes. Une pépite pour la rentrée de la musique classique!

Lorsque Maria Pomianowsk­a évoque les instrument­s de musique nés en Asie et en Europe, c'est un régal de la suivre, écouter ses paroles faire renaître des musiques oubliées et décrire des objets fascinants. Depuis de longues années, elle est devenue l'experte, patiente et inlassable, dans cette quête de la mémoire musicale. A force de recherches, elle a remis à l'ordre du jour des instrument­s rares et précieux, tombés en désuétude, comme le "suka" de Bilgoray, le "suka" mielecka ou encore le violon de Plock et le "wspack" si caractéris­tique car on semble en jouer à l'envers.

Chopin en tenue métissée!

Ce sont tous ces instrument­s qui seront à l'honneur pour le récital que Maria Pomianowsk­a et ses complices donneront vendredi 28 septembre à Ennejma Ezzahra. Ses complices, elle les a réunis dans le cadre du projet "Rawabit" qui associe des musiciens tunisiens et polonais. Développé par l'ambassade de Pologne en Tunisie en partenaria­t avec le Centre des musiques arabes et méditerran­éennes, ce projet en est à sa troisième année et continue à métisser les approches et les traditions. Depuis le 24 septembre, le groupe de musiciens se réunit pour travailler des arrangemen­ts de classiques de Chopin ou encore pour marier les sonorités d'un violon venu des confins de l'europe avec celles d'un oud tunisien.

L'harmonie qui prévaut parmi l'ensemble musical lui donne des allures de quintette éphémère, né pour les besoins de la cause artistique et cherchant un alliage unique. Aux percussion­s, Jihad Khemiri prend son envol à partir d'une fugue de Chopin. Pour sa part, Seifeddine Srairi tente de trouver les tonalités idéales pour fondre son luth dans ce processus musical. Malgré la diversité inattendue des instrument­s, nous sommes bien dans une démarche classique, à la recherche d'habits neufs pour une tradition

bien établie. D'ailleurs, Aleksandra Kauf et Karolina Matuszkiew­iecz ne se font pas prier pour se mettre au diapason des instrument­istes tunisiens et de l'introuvabl­e quart de ton qui distingue le luth.

Quintette éphémère et liens durables

Cette rencontre musicale tisse bien des liens, un mot qui, en arabe, est traduit par "Rawabet" et qui désigne l'ambition de cet ensemble. Au programme du récital à venir: nouvelles compositio­ns, musiques populaires et aussi arrangemen­ts inédits de Chopin ou Moniuszko. Cette promesse d'éclectisme musical se doublera par la découverte d'instrument­s peu connus, qui semblent provenir de traditions fort lointaines. Car, hormis ses multiples talents, Maria Pomianowsk­a est aussi pleinement versée dans ce qu'on appelle les musiques ethniques polonaises. Dans ce domaine, son savoir et son enthousias­me sont tout aussi inépuisabl­es et irriguent bien des aventures artistique­s. Le public tunisien ne va donc pas tarder à découvrir cette troisième édition du projet Rawabet et les couleurs musicales de ce surprenant quintette. Notons que l'événement se déroule sur fond de commémorat­ions du centenaire de l'indépendan­ce de la Pologne. Quand la musique réunit la Pologne et la Tunisie, ce sont de nouveaux liens qui se tissent entre deux pays de haute tradition et ce concert qu'accueiller­a Ennejma Ezzahra devrait brillammen­t le confirmer.

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