« Gea –L’épilogue » L'énigme d'un spectacle cérébral
Journées des arts de la marionnette de Carthage
Devant un nombreux public, le spectacle italien intitulé : « Gea-l’epilogue » écrit et mis en scène par Fabio Omodei et produit par Sofia Amendolea Theatre Company a inauguré à la salle du Théâtre des Régions à la Cité de la Culture la première édition des Journées des arts de la marionnette de Carthage (22-29 septembre 2018.) Cette pièce, jouée par sept comédiens et destinée à tout public, ne durait qu’une heure et quart. Et pourtant, son rythme lourd et un peu trop incompréhensible pour les enfants qui n’y avaient rien pigé nous faisaient croire qu’elle durait plus de deux heures. Ce travail était donc trop fort pour le démarrage d’une manifestation où les parents étaient admis. Cérébrale et philosophique, « Gea-l’épilogue » n’avait même pas pu permis aux parents d’y comprendre quelque chose. En témoigne ce père-spectateur assis derrière nous qui demandait à son fils et à maintes reprises s’il voulait quitter les lieux harassé qu’il était par un tas de questions posés par sa progéniture et qu’il n’arrivait pas à en trouver les réponses. Et ils n’avaient pas tardé à le faire ! D’emblée, la pièce était jouée en anglais et on arrivait à peine à entendre les mots. Il fallait absolument prêter l’oreille. La langue anglaise, bien qu’il ait été dit qu’elle avait déjà remplacé la langue française auprès de nos enfants, n’existait pas ! L’arabisation a « tué », sous nos cieux toutes les langues « étrangères ! » Car le rapport d’un bon nombre de Tunisiens avec les langues, les cultures et les religions ne dépasse pas celui de la haine ! Par manque d’éducation et par l’accumulation de la culture de l’ignorance. Pourtant, « Geal’epilogue », en nous renvoyant à la mythologie grecque, en appelait à notre intellect, à notre esprit et à notre intelligence. Mais ce ne sont que des sons de voix et de musique, des lumières, de noir, de blanc et d’autres couleurs et des mouvements de comédiens et de marionnettes qu’avait vu et suivi la majorité des spectateurs qui étaient restés présents jusqu’au bout du spectacle. Car il n’y avait dans la salle à la fin de la pièce que presque la moitié du public du début du spectacle. La pièce a lieu sous la forme d’un exercice de style, un choix qui lui a donné une monotonie frappante. Pourtant, les personnages, qui sont étrangement emprisonnés et presque sans âme, désirent tant de choses. Ils sont face à la douleur de vivre et aux ennemis qui les guettent. Devant cette situation, ils gardent l’espoir d’un immense bonheur. La pièce parle de « Gea » qui veut dire dans la mythologie grecque la terre, notre planète et nous. Elle parle d’« Epilogue », un plus comme dénouement à une histoire embrouillée.