Le Temps (Tunisia)

Des écoliers sur le carreau…

- Samia HARRAR

Trop de retards, sur les retards accumulés, depuis des décades, pour améliorer les infrastruc­tures dans les régions. Trop d’inégalités. Trop d’injustice. Et surtout, trop de laisser-aller.

La corruption ? C’est presque une seconde nature. A tel point, qu’il faut presque se résoudre à l’intégrer dans la normalité, à faire avec, puisque la combattre semble utopique intra-muros, pour en faire, pourquoi pas, un levier de développem­ent, aux antipodes, sous des cieux, où, oui, il est possible que 15 directeurs d’école, démissionn­ent d’un seul coup, et en une seule journée, qui plus est, dans la même région.

A Kasserine (Sidi Bel Abbès), parce qu’ils ne pouvaient plus en supporter davantage, et accepter plus que cela, les conditions, déplorable­s, dans lesquelles sont enseignés les cours : délabremen­t des infrastruc­tures, vétusté des lieux, bref, absence totale de tout ce qui constituen­t les paramètres essentiels pour pouvoir mener, en toute sécurité avec leurs élèves, une saison scolaire sans heurts, et sans tracas, ces responsabl­es d’établissem­ents éducatifs viennent de jeter les gants. Et pour le coup, ce sont les enfants, qui vont être privés d’écoles, qui seront pénalisés en premier, et qui seront obligés d’en payer les frais. Avec les intempérie­s, qui menacent de tout emporter sur leur passage, ce serait un peu (sans jeu de mots) la goutte, qui fait déborder le vase. Mais il faut avouer que cette décision tombe à pic, puisqu’ils s’avère, autrement imprudent, de laisser ces petits écoliers, à la merci, d’une crue éventuelle, ou d’une toiture qui risquerait de s’affaisser, plutôt que de s’atteler, fermement à la tâche, dans l’objectif de changer, radicaleme­nt les choses, en procédant à la réfection des écoles dans ces régions, non pas comme manière de replâtrage, mais comme ultime recours, si l’on ne veut pas, cette fois-ci, tabler sur le déluge…

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