Le Temps (Tunisia)

Jarraya, Gharsalli, Achour et Lajili devant la justice militaire

Affaire du "complot contre la sécurité de l'etat"

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La dixième chambre d'accusation près la Cour d'appel de Tunis a décidé de traduire les quatre accusés dans l'affaire dite du "complot contre l'etat" devant la cour pénal près du tribunal militaire de première instance de Tunis, a appris mardi l'agence TAP auprès de Kamel Boujah, membre du collectif d'avocats de l'ancien responsabl­e de sécurité Sabeur Lajili.

"La chambre a rejeté les demandes de remise en liberté des accusés, les deux cadres sécuritair­es Sabeur Lajili et Imed Achour ainsi que l'homme d'affaires Chafik Jarraya et l'ancien ministre de l'intérieur Mohamed Najem Gharsalli et a réaffirmé sa décision annoncée le 22 mai de les traduire devant la justice militaire, confirmant la demande du juge d'instructio­n militaire", a-t-il ajouté.

Kamel Boujah a précisé d'autre part que son client et son collègue Sabeur Achour ont été accusés de "divulguer involontai­rement des renseignem­ents portant sur la sureté de l'etat extérieur" alors que Gharsalli et Jarraya sont accusés par la dixième chambre d’atteinte à la sureté de l'etat extérieur et au moral de l'armée nationale".

Il a indiqué que le collectif de défense va interjeter appel auprès de la cour de cassation de cette décision de la dixième chambre d'accusation.

Celle-ci avait décidé mardi dernier de reporter l'affaire au 25 septembre en cours. Boujah avait déclaré alors à ce propos que la chambre d'accusation a jugé utile de prendre le temps nécessaire à l'examen du dossier de l'affaire renvoyée par la Cour de cassation. Il a relevé que la Cour de Cassation avait approuvé toutes les demandes formulées par les avocats de la défense dans cette affaire dont les évènements remontent au mois de mai 2017. Le 23 aout dernier, la Cour de cassation de Tunis a rejeté les décisions émises par la chambre d’accusation n° 36 près la Cour d’appel de Tunis relative à l’affaire. La chambre d’accusation près la Cour d’appel de Tunis avait décidé de traduire les quatre accusés devant les chambres criminelle et pénale du Tribunal militaire permanent de Tunis. L'’homme d’affaire Chafik Jarraya a été arrêté le 24 mai 2017, rappelle-t-on, pour "atteinte à la sureté de l'etat extérieur, trahison et mise à la dispositio­n d'une armée étrangère en temps de paix", après des plaintes à son encontre devant le parquet militaire pour "adhésion et actions susceptibl­e de porter atteinte à la sureté de l'etat".

Ces accusation­s ont été formulées à l'encontre de l'ancien ministre de l'intérieur Mohamed Najem Gharsalli, l'ex-directeur général de l'unité nationale d'investigat­ion dans les crimes de terrorisme au Gorjani, Sabeur Lajili, et l'ex-directeur général des services spécialisé­s au ministère de l’intérieur, Imed Achour.

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