Le Temps (Tunisia)

Assemblée générale de L’ONU L’iran, cible prioritair­e de Trump

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Après avoir retiré son pays de l’accord nucléaire, Donald Trump veut accroître la pression sur l’iran et il a appelé la communauté internatio­nale à isoler la République islamique devant l’assemblée générale des Nations unies. Ce à quoi le président iranien Hassan Rohani a répondu que les Etats-unis voulaient renverser son régime.

Donald Trump et Hassan Rohani se sont violemment confrontés ce mardi à la tribune de l’assemblée générale de L’ONU. Accusant l’iran de mener des agressions au Moyen-orient, le président américain a appelé les autres nations à isoler Téhéran. En toile de fond, la sortie des Etatsunis de l’accord sur le nucléaire iranien suivie du rétablisse­ment des sanctions américaine­s.

Pour Donald Trump, la levée des sanctions dans le cadre de l’accord n’a fait qu’accroître la dangerosit­é de la République islamique. « Cette dictature a utilisé l’argent pour construire des missiles potentiell­ement nucléaires, pour durcir la répression interne, pour financer le terrorisme, pour commettre des ravages et des massacres en Syrie et au Yémen ! Les Etats-unis ont lancé une campagne de pression économique pour priver le régime des fonds nécessaire­s à ces projets sanglants », a lancé le président américain.

« Terrorisme économique »

Hassan Rohani, qui s’est exprimé peu après, a vivement critiqué la décision de Donald Trump de se retirer de l’accord sur le nucléaire iranien. « S’en prendre au multilatér­alisme n’est pas un signe de puissance. Plutôt le symptôme d’un déficit d’intelligen­ce », a lancé le président iranien, assurant que son pays voulait seulement le dialogue. Hassan Rohani a au passage accusé Washington de vouloir renverser son gouverneme­nt.

« Les sanctions unilatéral­es illicites constituen­t une forme de terrorisme économique et une violation du droit au développem­ent, a-t-il condamné. Je le dis très clairement ici, la politique américaine vis-à-vis de l’iran est injuste depuis le début. » Pour le président iranien, pas question d’un retour à la table des négociatio­ns aux conditions de Donald Trump.

Washington rejette la position européenne

Le chef de la diplomatie américaine a exprimé sa « profonde déception », après l’annonce par Bruxelles de la création d’un mécanisme complexe de troc. Un système qui vise à préserver les nombreuses entreprise­s européenne­s et étrangères sommées de quitter l’iran sous peine de mesures punitives américaine­s.

Mike Pompeo a au passage minimisé cette initiative dont les montants en jeu sont selon lui « insignifia­nts ». « Toutes les grandes entreprise­s ont fait le choix de quitter l’iran », a en pour sa part balayé son émissaire Brian Hook.

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