ILS ONT DIT:
«La situation de la santé publique est catastrophique et le du secteur est agonisant. Les établissements de santé publique souffrent d’un manque conséquent d’effectif et d’équipements médicaux. Une pénurie de médicaments représente aussi un grave problème au sein de ces institutions. Dans ce sens, les hôpitaux de Jendouba, Gafsa et Siliana ne disposent d’aucun médecin anesthésiste-réanimateur. Par conséquent, ces conditions de travail exécrables poussent les médecins de la santé publique à quitter le pays en quête de meilleures opportunités à l’étranger.» Nazih Zghal (Secrétaire général du Conseil national de l’ordre des médecins)
«La plus grande priorité actuelle du ministère est de valoriser l’importance de la formation tunisienne aux yeux du peuple tunisien. Il faut sortir de cette image type qui dit que la formation professionnelle est une perspective pour les personnes qui n’ont pas réussi leur vie. Les trois quarts des diplômés de la formation professionnelle sont directement embauchés dans un délai de 3 ans après l’obtention de leurs diplômes. Toutefois, le secteur de la formation professionnelle fait face à un important manque de fonds pour améliorer le matériel et les conditions des centres de formations, alors que le monde de l’industrie évolue très vite et que les machines des centres pour former les apprentis ne s’adapteraient plus aux besoins du marché industriel dans un délai de 5 ans. Nous parlons de machines qui coûtent des milliards et ce n’est pas évident de pouvoir les changer tous les 5 ans.» Faouzi Abderrahmane (Ministre de l’emploi et de la Formation professionnelle)
«Je ne connais pas le terme de stabilité gouvernementale, je ne connais que la stabilité politique. D’ailleurs, on a eu huit gouvernements qui se sont succédé, sans que le pays ne perde sa stabilité politique. Le système politique actuel est défaillant, c’est un régime présidentiel défiguré. Le président de la République élu directement par le peuple n’a aucune prérogative et appelle le chef du gouvernement à se diriger vers le parlement. Le citoyen ne comprend rien en cela. Actuellement, il y a un conflit entre les institutions qui a engendré plusieurs problèmes. Qui peut nous garantir qu’on ne se retrouvera pas face à la même configuration après les élections de 2019? D’ailleurs, je doute qu’on puisse tenir ces élections en 2019, tant la crise politique persiste. Pendant ce temps-là, le pays sombre dans une catastrophe naturelle, un taux de chômage élevé, un dinar en chute libre. D’ailleurs, le chef du gouvernement a pris connaissance du conseil du président de la République et il sait ce qu’il lui reste à faire.» Lotfi Zitoune (Conseiller politique de Rached Ghannouchi)
«Une idée concernant les PME de la zone de Nabeul qui ont été ravagées par les intempéries du weekend dernier consiste à ce que les fonds d’investissement de la place puissent aider à financer les entreprises ayant subi des pertes suite aux inondations en entrant dans leur capital pour une période déterminée. Le financier propose au gouvernement d’aider cet effort en classant Nabeul comme une zone de développement régional pour que les actionnaires puissent profiter des avantages fiscaux. Cet effort est issu d’une réflexion commune qui prend en compte les limites des finances de l’etat, qui ne sera pas capable de renflouer l’ensemble de ces entreprises.» Raouf Aouadi (Directeur de Maxula Gestion) Ces déclarations ont été accordées à différents médias