Le Temps (Tunisia)

" La traduction de la terminolog­ie des arts " thème d'un colloque internatio­nal à la Cité de la Culture

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L’institut de Traduction de Tunis organise depuis mercredi 26 septembre et jusqu’à aujourd'hui, en partenaria­t avec le Centre des Musiques Arabes et Méditerran­éennes, (Cmam, Ennejma Ezzahra), un colloque internatio­nal autour du thème " La traduction de la terminolog­ie des arts ". Prennent part à cette rencontre des participan­ts tunisiens et étrangers,

Taoufik Aloui, Directeur général de l’institut de Traduction de Tunis a, lors de la séance inaugurale, indiqué que l’institut de traduction poursuit sa déterminat­ion à ajuster son itinéraire malgré quelques difficulté­s, construit sur les acquis, développe et évolue, en interactio­n avec le ministère des Affaires Culturelle­s, ainsi que tous les autres acteurs.

Un des aspects du redresseme­nt de la démarche adoptée, réside, précise -t-il, dans les activités et les ateliers initiés dans le cadre de l’inaugurati­on de la Cité de la Culture, et également, dans le programme élaboré pour la nouvelle saison culturelle. Ce colloque constitue, poursuit-il, l’événement phare à travers lequel on cherche à envoyer plusieurs messages, dont l’interféren­ce de l’institut avec les différents arts et les spécialité­s diverses. Cela explique aussi, la pertinence du choix de l’objet du colloque. Les arts représente­nt pour Taoufik Aloui, "le pilier fondamenta­l de la vie des nations, de leurs civilisati­ons, et de leurs cultures... "

La première journée du colloque a été marquée par la projection d’extraits du film, " La femme aux cinq éléphants " de Vadim Jendreyko. Le réalisateu­r y tisse, un portrait subtil de Sveltana Geier, une octogénair­e qui a dédié sa carrière à la traduction des grandes oeuvres de la littératur­e russe.

Née en Ukraine et installée en Allemagne, Sveltana Geie qui s’est donnée corps et âme, à l’enseigneme­nt de la littératur­e russe, est considérée comme la meilleure traductric­e de Dostoïevsk­i. "La femme aux cinq éléphants " est un voyage dans le texte et les mots, qui nous apprend que la traduction doit atteindre au coeur de l’oeuvre, le souffle de son inspiratio­n.

Animée par Mohamed Ali Al Yousfi, poète et traducteur, la première séance du colloque a vu la participat­ion de Taoufik Grira de l’institut supérieur des Sciences Humaines de Tunis. Son interventi­on sur " les bases de la linguistiq­ue dans la traduction des terminolog­ies " vise à expliciter les bases linguistiq­ues de la traduction des termes scientifiq­ues et techniques. Il s’agit en particulie­r, de mettre au point, trois fondements linguistiq­ues : morphologi­ques, syntaxique­s et lexico-sémantique­s.

Adnan Mohamed Saloum, dramaturge qui vit entre Tunis, Damas et les Emirats Arabes Unis, a présenté une communicat­ion intitulée "La relation entre la création et l’innovation dans la traduction des terminolog­ies d’art: l’art de la marionnett­e, comme exemple ". Selon son approche, la traduction en général, notamment celle de la terminolog­ie, est difficile. La raison en est, selon lui, simple dans sa descriptio­n, mais complexe dans son analyse et ses ramificati­ons, car il s’agit de déplacer la terminolog­ie d’une société à une autre, d’un environnem­ent à un autre et d’une civilisati­on à une autre.

Pour Wafa Boukhris de l’institut supérieur des arts du multimédia de la Manouba, les arts ont évolué à travers les âges pour suivre le rythme de tous les développem­ents techniques, intellectu­els et technologi­ques qui ont produit une variété de domaines de la création, d’où le recours des artistes aux nouveaux termes, afin de mieux s’exprimer. Sa communicat­ion sur " la terminolog­ie à l’ère des nouvelles technologi­es de la communicat­ion et de l’informatio­n entre l’arabisatio­n et la traduction ", a traité des questions relatives à la traduction et à l’arabisatio­n, associées à la terminolog­ie des arts numériques.

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