L'administration Trump empêchée de mettre fin au statut d'immigrés protégés
Un juge fédéral de l’etat de Californie a interdit à l’administration Trump d’appliquer une mesure visant à mettre fin au Statut de protection temporaire (TPS) accordé à plus de 300.000 immigrés venus du Salvador, de Haïti, du Nicaragua et du Soudan du Sud. Des responsables de l’administration Trump ont annoncé il y a plusieurs mois que le département d’etat mettrait fin en 2019 au statut spécial qui permet aux immigrés de ces quatre pays de vivre et de travailler légalement aux Etatsunis.
Plusieurs centaines de milliers de personnes, venues de neuf pays (Salvador, Haïti, Honduras, Nicaragua, Népal, Somalie, Soudan du Sud, Syrie et Yémen), vivent sur le sol américain grâce au TPS, qui octroie un statut juridique particulier aux ressortissants de certains pays frappés par des conflits ou des catastrophes naturelles le temps que la situation ne revienne à la normale. Le juge Edward M. Chen a émis une injonction préliminaire dans le cadre d’une action intentée par un groupe d’immigrés bénéficiant du TPS.
Il a estimé que l’administration américaine n’avait pas démontré que le maintien du statu quo actuel durant la procédure judiciaire provoquerait de réel préjudice.
«En réalité, les plaignants ont établi sans contestation que les économies locale et nationale seraient impactées si des centaines de milliers de bénéficiaires du TPS étaient déracinés et évacués», a-t-il écrit.
Plus de 263.000 bénéficiaires du TPS sont originaires du Salvador, 58.000 venus d’haïti, 5.000 du Nicaragua et 1.000 du Soudan du Sud, selon des documents du tribunal.