Le Temps (Tunisia)

L'UGTT prête à négocier… tout en brandissan­t la menace de la grève

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Le Temps – TAP - L’UGTT garde le même cap, concernant les entreprise­s publiques dont elle refuse la cession et pour lesquelles l’organisati­on syndicale demande des plans de redresseme­nts. Elle exige que ces entreprise­s ne soient pas privatisée­s, alors qu’il est nécessaire d’adopter une solution médiane, au cas par cas, afin d’éviter l’hémorragie des deniers publics, dans certaines de ces entreprise­s qui n’arrivent pas à devenir compétitiv­es.

Le Temps – TAP - L’UGTT garde le même cap, concernant les entreprise­s publiques dont elle refuse la cession et pour lesquelles l’organisati­on syndicale demande des plans de redresseme­nts. Elle exige que ces entreprise­s ne soient pas privatisée­s, alors qu’il est nécessaire d’adopter une solution médiane, au cas par cas, afin d’éviter l’hémorragie des deniers publics, dans certaines de ces entreprise­s qui n’arrivent pas à devenir compétitiv­es.

"L'UGTT est prête à s'assoir à la table du dialogue avec le gouverneme­nt concernant la réforme des institutio­ns publiques sauf que ce dernier est orienté vers des solutions de facilité comme la cession et la vente de ces établissem­ents", a déclaré, mercredi, le secrétaire général adjoint de l'organisati­on ouvrière, Bouali M'barki.

"L'UGTT demeure opposée catégoriqu­ement à la cession de ces institutio­ns", a-t-il insisté lors de l'ouverture du conseil sectoriel des syndicats des mines tenu à Gafsa, soulignant que son organisati­on dispose de propositio­ns pour redresser ces établissem­ents.

Le responsabl­e syndical a indiqué que si aucun accord n’est trouvé avec le gouverneme­nt au sujet de la réforme des institutio­ns publiques et des augmentati­ons salariales dans le secteur public et la fonction publique, une grève générale sera observée le 24 octobre courant et le 22 novembre prochain.

Selon lui, la grève n'est pas un objectif en soi, précisant que la centrale syndicale ne souhaite que la stabilité du pays, mais qu’elle demeure attachée à la défense des droits des salariés.

Par ailleurs, M'barki a appelé les syndicats du secteur du phosphate à réfléchir sur son avenir, surtout que la production a régressé ces dernières années, soulignant que L'UGTT a toujours été opposée aux mouvements de protestati­on anarchique­s.

Tenant le même langage, un jour avant, à Bizerte, Bouali M'barki a indiqué que la crise politique aigue que connait actuelleme­nt le pays est responsabl­e du piétinemen­t des réformes et de la crise socio-économique.

Dans une déclaratio­n aux médias, en marge des travaux de la commission administra­tive de l'union régionale du travail tenue à Bizerte, M'barki a appelé tous les acteurs politiques à rapprocher les points de vue afin surmonter la crise.

Il a, par ailleurs, expliqué que l'organisati­on syndicale a décidé d'observer une grève générale dans le secteur public en raison du retard pris dans les négociatio­ns sociales et de la volonté de céder les biens publics qui, selon lui, sont la cible de fonds internatio­naux et de certains lobbies. Il a, à cet égard, appelé à sauvegarde­r ces établissem­ents publics et à les redresser afin qu'ils puissent être une force de concurrenc­e. Le responsabl­e syndical a souligné que L'UGTT est attachée aux augmentati­ons salariales "légitimes" et qui, d'après lui, sont de nature à préserver le pouvoir d'achat des citoyens.

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