Y-a-t-il, réellement, un pilote dans l’avion ?
• Chieb Ellili sur la sellette !
Du côté du club de Boujaâfar, la situation est d’autant plus compliquée qu’on est en droit de se poser la question si vraiment il y a un pilote dans l’avion battant pavillon ESS. En effet, si la récente élimination en Champion’s League africaine a laissé des traces profondes voire indélébiles auprès du public sahélien, force est d’admettre que ce n’est pas la seule cause à cette espèce de cacophonie qui règne en ce moment au sein de L’ESS.
A côté des problèmes administratifs (rappelons au passage que l’actuel secrétariat général du club, pièce-maîtresse du dispositif administratif du club, a brillé par le passé par des erreurs monumentales sur le plan de la gestion administrative des dossiers) il y a lieu de noter le comportement de certains responsables notamment celui en charge de la section principale du club, à savoir celle de football . Comment peut-on envoyer au public une bonne image du club si ce responsable s’en prend publiquement et dans les médias à certaines anciens joueurs ( en l’occurrence ici Zoubeir Beya et Zied Jaziri ) qui ont osé critiquer le staff technique, les joueurs voire certains responsables quant à la situation du club ?
Est-ce une manière de gérer la dite-section en employant un langage inadapté voire anti- sportif ?
C’est que l’actuel président de la section de football du grand club étoilé a manqué à la fois de tact, de sérénité, pour tout dire à un certain devoir de réserve et de modération. Sinon comment peut-on expliquer la cacophonie et la mésentente régnant au sein de cette section, lorsque son président se veut « seul maître à bord » pour imposer certaines choix, pour éliminer même certaines personnes proches du proches (Dr Krifa, Ghozzi, entre autres) et qui bénéficiaient par le passé de toute la confiance de Ridha Charfeddine (Ridha Ghozzi en sait quelque chose).
Laver le linge sale en famille est une chose, le faire au grand dam de la discrétion et de l’honnêteté morale et « sportive » en est une autre. Disons-le ouvertement, le président de cette section n’a pas brillé depuis sa nomination à la tête de l’équipe première de L’ESS par des faits d’armes de nature à rappeler le défunt Douik ou plus prés de nous Chokri Laâmiri.
A dire vrai, le rôle d’un président d’une section de football serait de gérer la plus grosse part dans le budget d’un club comme L’ESS en garantissant les meilleures conditions de travail aux joueurs , aux staffs et ce pour un seul but réaliser les objectifs fixés par le Comité Directeur.
Pour le moment, ce n’est guère le cas du côté de l’etoile et de cette section première. A qui la faute ?
A qui la faute ?
Telle est la vraie question qu’il convient de se poser. A l’évidence, Ridha Charfeddine qui est à la tête du club sahélien depuis prés de six ans a consenti des sacrifices que d’aucun niera, tant l’homme attaché à « son club » a beaucoup dépensé pour d’abord sauver en 2012 l’institution bientôt centenaire de la faillite voire de la disparition de la scène sportive, ensuite pour avoir tenté tant bien que mal de remettre la structure sur les bons rails, enfin d’avoir su assumer ses responsabilités jusqu’au bout en attendant un hypothétique repreneur ( on ne se bouscule pas beaucoup aux portillons d’ailleurs !).
Pour autant, le président du club Ridha Charfeddine n’est pas exempt de tout reproche. Quand bien même il est pourtant l’objet de toute une campagne, ingrate par ailleurs, de dénigrement de la part du public, il ne peut rester inerte devant certaines critiques sommes toute objectives sur le comportement de tel ou tel responsable.
N’est-ce pas là le rôle du premier responsable que d’imposer une certaine discipline au risque de voir disparition la cohésion, l’unité de la structure et partant la confiance. La réussite dans les compétitions sportives surtout à l’échelle continentale est nécessairement tributaire d’une parfaite communion d’esprit. Loin de nous toute idée d’ouvrir une brèche qui risque d’entraver la marche de cette section encore faut-il néanmoins que le premier responsable justement de la dite section soit l’homme de la situation pour unir et non désunir, pour rassembler et guère pour disperser, la bonne performance en dépendra.
A un mois d’une AG évaluative d’abord et élective dans la foulée, il appartient à Ridha Charfeddine d’anticiper sur l’humeur d’un public « en colère » pour prendre certaines mesures de nature a favoriser l’unité, la concorde et la parfaite harmonie. Chiheb Ellili sur un siège éjectable ? L’amère élimination de l’équipe étoilée de la compétition africaine, n’a fait que concentrer la critique sur la personne du coach à qui le public ne lui pardonne pas ses choix hésitants ses approximations dans la gestion du groupe et surtout son manque de « personnalité » pour prendre les risques nécessaires en vue de sortir la tête de l’eau. Si Chiheb Ellili en est bien conscient de cette situation c’est qu’il n’a pas en revanche les coudés franches pour imposer ses choix. Plus d’une personne n’hésite pas d’invoquer certaines interférences dans la gestion de l’effectif mis à sa disposition. Il n’empêche le président étoilé magnanime préfère donner une seconde chance au coach. Le prochain derby du Sahel face à L’USMO ce dimanche servira de dernière chance pour l’actuel coach étoilé. Un nouveau front s’ouvre dans les affaires de L’ESS . Est-ce le moment ?