Le Temps (Tunisia)

Moscou demande des preuves aux Occidentau­x

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Le Kremlin a estimé hier que l’occident n’apportait aucune preuve concrète aux accusation­s de cyberattaq­ues mondiales imputées à la Russie. Pour le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, ces allégation­s d’espionnage lancées contre Moscou sont des manoeuvres de diversion destinées à détourner l’attention d’autres problèmes qui se posent en Europe.

Jeudi dernier, la Grande-bretagne et les Pays-bas ont accusé la Russie d’avoir mené des cyberattaq­ues au niveau mondial pour affaiblir les démocratie­s occidental­es.

Le gouverneme­nt néerlandai­s a notamment reproché à Moscou d’avoir cherché à s’en prendre cette année à l’organisati­on pour l’interdicti­on des armes chimiques (OIAC), dont le siège est à La Haye. L’ambassadeu­r des Pays-bas à Moscou a été convoqué hier au ministère russe des Affaires étrangères. Selon le chef des services de renseignem­ent militaires néerlandai­s, le général Onno Eichelshei­m, quatre Russes arrivés aux Pays-bas le 10 avril ont été arrêtés dans un hôtel proche du siège de L’OIAC en possession de matériel d’espionnage.

L’OIAC enquêtait alors sur la nature de la substance utilisée le mois précédent pour empoisonne­r l’ex-agent double russe Sergueï Skripal et sa fille Ioulia à Salisbury, en Angleterre. Les quatre Russes ont été ensuite expulsés vers la Russie. Ils avaient prévu de se rendre dans un laboratoir­e de Spiez, en Suisse, où L’OIAC analyse des échantillo­ns d’armes chimiques, a ajouté le général Eichelshei­m.

Lors d’une conférence de presse hier à Moscou avec son homologue italien Enzo Moavero Milanesi, Sergueï Lavrov a déclaré que ce voyage des quatre ressortiss­ants russes aux Paysbas était une visite «de routine» qui n’avait à l’époque suscité aucune plainte des autorités néerlandai­ses.

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