Le Temps (Tunisia)

Le difficile combat pour l’abolition de la peine de mort au Liban

- 10H00. 10H30. Jeudi 18 Octobre 2018 à 2018 à 09H00. Mercredi 14 Novembre

Comme chaque année depuis 2003, des centaines d’initiative­s seront lancées à l’occasion de la Journée mondiale contre la peine de mort, le 10 octobre, pour dénoncer la persistanc­e de ce châtiment ultime dans 53 pays. Un combat permanent, ô combien juste, mais si difficile, tant la nécessité de se soumettre à l’obligation de préserver – quelles que soient les circonstan­ces – le droit à la vie garanti par la Déclaratio­n universell­e des droits de l’homme (art. 3) se heurte à d’innombrabl­es obstacles au quotidien. Des obstacles auxquels j’ai notamment été confronté lorsque je me suis trouvé en première ligne pour mener ce combat au Liban.

Le premier événement auquel j’ai dû faire face fut le jour de juillet 2008 où je passais la porte d’entrée de mon bureau au ministère de la Justice. Un fonctionna­ire zélé et greffier en chef me présente immédiatem­ent un gros dossier. J’y vois des noms et des signatures de présidents de la République, du Conseil, d’anciens ministres. En fait, il s’agissait de dix-neuf condamnati­ons à mort qui attendaien­t ma signature pour être mises à exécution. Choqué, je tends la grosse enveloppe au greffier en chef et lui murmure : « Tu ne tueras point. »

Moratoire de 14 ans

Puis j’entre dans mon bureau, demande au chef du service de législatio­n et de consultati­ons de préparer un projet de loi abolissant la peine de mort et lui substituan­t une condamnati­on à l’emprisonne­ment à perpétuité.

J’ignorais tout des projets de loi antérieurs, comme des statistiqu­es et autres activismes en ce domaine. Entre-temps, ce refus de contresign­er les décrets de mise à mort a ainsi permis de maintenir un moratoire qui fut institué de facto en 1998 par un refus similaire du Premier ministre Sélim Hoss, mais avait déjà connu une interrupti­on avec la mise en oeuvre d’exécutions sous le mandat de son successeur Rafic Hariri en 2004.

Il dure depuis lors, et tous les ministres qui suivirent adhérèrent à cette politique du fait accompli. Aujourd’hui, si j’en crois des confidence­s, ni le chef de l’état ni le ministre de la Justice ne sont en faveur de l’exécution capitale. Il en va de même des ordres d’avocats.

Cependant, cette abolition de facto ne modifie pas les textes. Elle perpétue à ce jour plus de quatorze années de non-exécution de près d’une centaine de condamnati­ons à mort, passées en force de chose jugée. Comment alors faire admettre l’adoption du projet d’abolition ? Des réunions groupant toutes les sensibilit­és du Parlement, tenues au ministère de la Justice, ne firent que démontrer la déchirure idéologiqu­e sur la question ; notamment en raison du fait que l’islam continue de considérer comme incontourn­ables trois cas au moins (l’adultère, l’apostasie et le meurtre) où la peine de mort est une question de doctrine. Pour cela, il fallait oeuvrer non seulement sur les plans politique et religieux, mais en utilisant des voies indirectes.

Les exemples en sont légion. Le contraste le plus frappant résulte d’une comparaiso­n du droit interne, qui consacre la peine de mort, à ce qui est imposé pour le Tribunal spécial pour le Liban, qui connaît de l’assassinat de feu le Premier ministre Hariri et de ses compagnons ainsi que des assassinat­s qui y sont liés jusqu’au 12 décembre 2005. Le droit pénal libanais s’y applique, à l’exclusion de la peine de mort. En signant les protocoles d’accord avec ce tribunal, on se dit qu’il est quand même surprenant que des assassinat­s aussi graves et spectacula­ires soient moins punissable­s que des crimes régis par la loi libanaise. En 2007, en effet, des violences inqualifia­bles ont opposé des terroriste­s du camp palestinie­n de Nahr elbared à l’armée libanaise, pendant des mois. Le président de la République vous dit clairement : « Il y va du moral de l’armée ; il faut exécuter les terroriste­s ! »

De même, des poursuites critiques et des surenchère­s violentes ont longuement prospéré à propos de faits d’espionnage en faveur d’israël. En Conseil des ministres, vous entendez le Premier ministre déclarer, dans le but évident de ne pas en paraître complice : « Je suis prêt à signer le décret de l’exécution » ; alors que les représenta­nts du Hezbollah vous apostrophe­nt : « Vous devez appliquer la loi : elle prévoit la peine capitale ; vous n’êtes pas le législateu­r ! »

Conflit de nécessités

En dépit de cette situation, somme toute assez supportabl­e, puisque le ministre de la Justice peut, par sa seule volonté, refuser de signer le décret d’exécution, il reste que des cas surprenant­s posent un dilemme, en révélant un conflit de nécessités.

L’un d’eux est relatif à un Palestinie­n, condamné à mort en vertu de jugements définitifs et une procédure infructueu­se de rabat d’arrêt (une procédure exceptionn­elle d’annulation, par une juridictio­n, d’une décision rendue dans la même affaire), pour avoir été coupable d’assassiner l’attaché jordanien à Beyrouth. Je me souvenais en effet que le royaume hachémite avait mis à mort deux coupables pour le même crime. Comment admettre alors que le même crime puisse être sanctionné différemme­nt en Jordanie et au Liban ? Comment faire admettre aux magistrats libanais qu’ils auraient pu, peut-être sans le vouloir, en toute bonne foi, se tromper ? Comment faire pour que la commission des grâces vous suive dans vos conviction­s ? Pourtant, nous avons pu finalement retourner

AVIS DE REPORT APPEL D’OFFRES NATIONAL

(AON° 2018 A 2085)

« CONCEPTION ET REALISATIO­N D’UNE STRATEGIE DE COMMUNICAT­ION DE LA STEG »

La Société Tunisienne de l’electricit­é et du Gaz (STEG) informe les fournisseu­rs ayant retiré les cahiers des charges de l’appel d’offres National N° 2018 A2085 « CONCEPTION ET REALISATIO­N D’UNE STRATEGIE DE COMMUNICAT­ION DE LA STEG » que la date limite de remise des offres fixée initialeme­nt pour le Jeudi 11 Octobre 2018 à 10H00 est reportée au

L’ouverture des offres est publique et aura lieu au 12, rue de syrie, bloc a 1er étage – 1080 –tunis, le Jeudi 18 Octobre 2018 a partir de la situation et la conviction des magistrats : pour la première fois, une grâce fut prononcée, non sans que le président de la République, Michel Sleiman, hésite longuement et obtienne le « nihil obstat » du souverain jordanien.

AVIS DE REPORT APPEL D’OFFRES NATIONAL

(AON° 2018 D 3704)

« MARCHE CADRE ANNUEL RENOUVELAB­LE DEUX FOIS MAXIMUM POUR L’ACQUISITIO­N DE COFFRETS METALLIQUE­S TYPE EXTERIEUR PETIT MODELE»

La société Tunisienne de l’electricit­é et du gaz (STEG) informe les fournisseu­rs qui ont retiré le cahier des charges de l’appel d’offres National N° 2018 D 3704 relatif à : « L’ETABLISSEM­ENT D’UN MARCHE CADRE SUR TROIS ANS POUR L’ACQUISITIO­N DE COFFRETS METALLIQUE­S PETIT MODELE », que la date limite de remise des offres prévue initialeme­nt pour le Mercredi 10 Octobre 2018 à 09h00, est reportée au

La séance d’ouverture des offres technico-financière­s est publique et aura lieu au siège Social de la STEG au Bâtiment G 3ème étage, le Mercredi 14 Novembre 2018 à partir de 09H30.

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