Le M5S exclut de siéger avec Le Pen au Parlement européen
Les contestataires italiens du Mouvement 5 étoiles (M5S) ont exclu hier toute alliance avec l’extrême droite au Parlement européen après les élections de mai prochain, mais restent indécis quant à leurs futurs partenaires. Première force parlementaire de la péninsule, le M5S a formé en juin un gouvernement de coalition avec la Ligue, un parti d’extrême droite. Au parlement de Strasbourg, les eurodéputés du M5S siègent aux côtés du Parti pour l’indépendance du Royaume-uni (UKIP) de Nigel Farage, au sein du groupe eurosceptique de l’europe de la liberté et de la démocratie directe (EFDD), mais on ignore leurs intentions pour la prochaine législature. Au cours de l’actuelle, le M5S a tenté sans succès d’intégrer le groupe libéral, pro-européen.
«Il ne fait aucun doute que le Mouvement ne siégera jamais avec (Marine) Le Pen», a déclaré Roberto Fico, président de la Chambre des députés et membre du M5S, s’adressant à la presse à Bruxelles après une rencontre avec les chefs de file de plusieurs groupes du Parlement européen.
Il a souhaité consulter tous les groupes avant de trancher la question de l’affiliation du M5S. Luigi Di Maio, chef de file du mouvement et viceprésident du Conseil, avait auparavant souhaité la création d’un groupe alternatif qui ne serait ni à droite ni à gauche.
Les eurodéputés de la Ligue de Matteo Salvini, l’autre pilier de la coalition italienne, siègent pour leur part avec les élus du Rassemblement national de Marine Le Pen au sein du groupe Europe des nations et de la liberté (ENF) à Strasbourg.
Matteo Salvini s’est entretenu à Rome avec Marine Le Pen.
La dirigeante du Rassemblement national a affirmé à cette occasion que les élections européennes du mois de mai prochain permettraient «l’émergence d’une Europe des Nations, d’une Europe du respect, d’une Europe de protection, celle pour laquelle nous nous battons depuis de nombreuses années, notamment avec Matteo Salvini».