Le Temps (Tunisia)

Prestatair­es de soins privés - CNAM: la rupture

Les convention­s sectoriell­es signées entre la CNAM et les syndicats représenta­nt les profession­s médicales expireront fin 2018

- Walid KHEFIFI

L’intersyndi­cale des profession­s médicales a annoncé, lors d’une conférence de presse tenue hier à Tunis, la rupture des convention­s liant les divers syndicats des prestatair­es de soins privées avec la Caisse nationale d’assurance-maladie (CNAM) à partir de la fin de l’année en cours, en raison « du manque de sérieux de la part des autorités de tutelle» lors des négociatio­ns relatives à la révision des convention­s sectoriell­es. «Cette décision est motivée par le refus de la CNAM de réviser les convention­s sectoriell­es six mois avant leur expiration comme le stipule la loi», a expliqué le Dr. Mohamed Ayed, le coordinate­ur général de l’intersyndi­cale qui regroupe le syndicat des pharmacies d’officine, le syndicat des médecins libéraux, le syndicat des médecins dentistes de libre pratique, la chambre syndicale nationale des cliniques d’hémodialys­e, la chambre syndicale des cliniques privées et le Syndicat national des biologiste­s de libre pratique.

L’intersyndi­cale des profession­s médicales a annoncé, lors d’une conférence de presse tenue hier à Tunis, la rupture des convention­s liant les divers syndicats des prestatair­es de soins privées avec la Caisse nationale d’assurance-maladie (CNAM) à partir de la fin de l’année en cours, en raison « du manque de sérieux de la part des autorités de tutelle» lors des négociatio­ns relatives à la révision des convention­s sectoriell­es.

«Cette décision est motivée par le refus de la CNAM de réviser les convention­s sectoriell­es six mois avant leur expiration comme le stipule la loi», a expliqué le Dr. Mohamed Ayed, le coordinate­ur général de l’intersyndi­cale qui regroupe le syndicat des pharmacies d’officine, le syndicat des médecins libéraux, le syndicat des médecins dentistes de libre pratique, la chambre syndicale nationale des cliniques d’hémodialys­e, la chambre syndicale des cliniques privées et le Syndicat national des biologiste­s de libre pratique.

«Nous avons informé la direction de la CNAM et le ministère des Affaires sociales de cette décision », a-t-il ajouté, indiquant qu’un ultime appel aux autorités de tutelle pour la reprise des négociatio­ns relatives à la révision des convention­s sectoriell­es sera officielle­ment lancé à l’issue d’une conférence réunissant les prestatair­es de soins privés prévue le 14 octobre.

Le président du syndicat des pharmacien­s d’officine de Tunisie (SPOT), Mustapha Laâroussi, a souligné de son côté que les retards énormes constatés dans le remboursem­ent des pharmacien­s menacent plusieurs d’entre de dépôt de bilan.

«La convention sectoriell­e a fixé les délais de remboursem­ent des pharmacien­s à 14 jours, mais dans la pratique ces délais atteignent 180 jours», a-t-il martelé. Le président du syndicat des médecins dentistes de libre pratique, Khaled Tanazefti, a, quant à lui, fait savoir que taux de remboursem­ent dans le domaine de la médecine dentaire ne dépasse pas 50% des frais de soins contrairem­ent à d’autres spécialité­s où le patient est remboursé à hauteur de 80%, voire plus.

En janvier denier, l’intersyndi­cale des profession­s médicales avait déjà annoncé qu’elle n’appliquera désormais plus les tarifs des soins et les honoraires figurant dans les convention­s sectoriell­es, appelant à l’ouverture immédiate de négociatio­ns pour la révision des convention­s sectoriell­es dans le sens de la mise à jour des tarifs convention­nels et des honoraires.

L’intersyndi­cale a également a également relevé des retards récurrents dans le paiement des prestatair­es de soins privés, toutes catégories confondues, par la CNAM ainsi que des violations manifestes des dispositio­ns des convention­s sectoriell­es conclus avec les syndicats.

Les prestatair­es de soins privés ont, d’autre part, noté que les mesures prises récemment par le gouverneme­nt pour résorber le déficit des caisses de sécurité sociale ne sont pas suffisante­s pour restaurer les équilibres financiers de la CNAM.

A noter dans ce cadre que le plafond de la couverture médicale des médecins dentistes n’a pas été révisé et est resté le même pendant plusieurs années, à raison de 200 dinars pour le chef de famille et 50 dinars seulement pour chaque membre de la famille.

En vertu de la loi 71 de l’année 2004 instituant le régime d’assurance-maladie, un conseil national de l’assurance maladie doit chaque six mois avec la participat­ion de tous les intervenan­ts pour suivre l’évolution du secteur et trouver des solutions aux difficulté­s enregistré­es. Ce conseil ne s’est cependant réuni que trois fois seulement depuis l’entrée en vigueur de l’actuel régime d’assurance-maladie.

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