Le Temps (Tunisia)

Un opposant meurt en détention, L’ONU demande une enquête

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Un conseiller municipal vénézuélie­n se serait suicidé au siège des services de renseignem­ents selon un communiqué du procureur général. Détenu dans le cadre de l’attaque présumée aux drones explosifs contre le président Nicolas Maduro, Fernando Alban se serait jeté du 10e étage de ce bâtiment situé à Caracas. Et comme ce n’est pas la première fois que cela arrive, de nombreuses voix s’élèvent et dénoncent la responsabi­lité des autorités. Le Haut-commissari­at de L’ONU aux droits de l’homme réclame une « enquête transparen­te ».

Détenu au siège du Sebin, les renseignem­ents vénézuélie­ns, un conseiller municipal d’un arrondisse­ment de Caracas aurait demandé à aller aux toilettes. Une fois arrivé, il en aurait alors profité, selon les autorités, pour se jeter par la fenêtre située au 10e étage. Vendredi dernier, Fernando Alban avait été inculpé et devait être présenté prochainem­ent devant un tribunal. Selon le ministère public vénézuélie­n, il était directemen­t impliqué dans la tentative d’attaque aux drones perpétrée contre le président vénézuélie­n Nicolas Maduro.

Version officielle

Voilà pour ce qui est de la version officielle du bureau du procureur général, qui parle d’un suicide présumé. Une version contestée par de nombreuses personnes. Peu de temps après les faits, des opposants sont venus manifester devant le siège du Sebin en criant : « Ce n’est pas un suicide, mais un homicide ». Pour Nicolas Almagro, secrétaire générale de l’organisati­on des Etats d’amérique, les autorités vénézuélie­nnes sont responsabl­es de cette mort.

Enquête « transparen­te »

Même constat pour L’ONG vénézuélie­nne Provea, qui travaille sur les droits de l’homme, pour qui cette mort ressemble à s’y méprendre à d’autres déjà enregistré­s au même endroit. Primero Justicia, le parti auquel appartenai­t Fernando Alban, dénonce quant à lui un assassinat et appelle, sans véritablem­ent y croire, à une enquête indépendan­te. Le Haut-commissari­at de L’ONU aux droits de l’homme a tenu à rappeler, ce mardi 9 octobre, que « Fernando Alban était détenu par l’etat. L’etat avait l’obligation d’assurer sa sécurité, son intégrité personnell­e », et qu’une enquête « transparen­te » était nécessaire « pour clarifier les circonstan­ces de sa mort », alors qu’il existe des « informatio­ns contradict­oires sur ce qu’il s’est passé ».

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Des dizaines de personnes participan­t à une veillée suite à la mort de Fernando Alban devant le siège des services de renseignem­ents à Caracas

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